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Legion

Publié le 24 février 2010 par Mg

On les attends toujours de pied ferme, ces films post-apocalyptique revisitant la création version Dieu le père. Qu’il est bon de voir anges et démons se mettre sur la gueule à la sauce XXIe siècle. Le plus convaincant reste à ce jour Matrix, avec des 0 et des 1 partout. Et puis finalement, voir Paul Bettany en ange à uzis, ça avait son charme. En poster.

Légion, c’est un peu le revival des Equilibrium ou autres Constantine. Une version moderne et assez simplifiée de la Création. Le retour de Jésus en culotte courte, entouré d’une belle fratrie toute de cuir vêtue et avec son lot d’armes en tous genres. Le nouveau venu Scott Stewart pour son premier long métrage nous fait donc dans l’esbroufe. Ce grand spectacle, cette magie du cinéma version effet spéciaux. Et oui, le monsieur vient des effets visuels, et il veut montrer qu’il sait en faire. On prend donc une demi douzaine (oui, six, environ, au kilo près) de courageux acteurs échappés des éternels seconds rôles (ou pas, Dennis Quaid, Paul Bettany), des séries télés (Kate Walsh quand même, ou Kevin Durand décidément bad ass), vous les placer en vase clos et vous remuez un peu.

Un peu mais pas trop, sinon ça déborde et on ne comprend plus rien. C’est un peu le message du film. Stewart tente de fabriquer une fausse tension entre quelques moments de débroussaillage bien organisé, mais mal chorégraphié. Les quelques scènes de fusillade ou de bastons en tous genres offrent quelques belles idées mais sans inspirer le tonus nécessaire à un vrai classique. Les exemples cités au-dessus sont là pour le rappeler. Hors donc, voici un récit en demi teinte, entre blabla inutiles et des visuels pas moches mais trop peu exploités. Finalement Légion, c’est un peu ça, le film de trop dans un genre fermé. Constantine avait offert de biens meilleurs morceaux.

La leçon finale sera donc d’attacher ses ceintures (certains passent le pare brise dans le film, c’est dommage), et de patienter jusqu’à la fin pour se délecter des guests au destin funeste (c’est toujours drôle), et des petites phrases d’avant décès. Après tout, c’est ce genre de petites attentions qu’on vient chercher ici, plus qu’un chef d’œuvre.


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