Par ici la bonne soupe à Migaud !

Nul n'ignore que le parti "socialiste" a perdu un de ses meilleurs militants : Didier Migaud est 1er Président de la Cour des comptes ! Tout va très bien, Madame la marquise !

A l'instar de notre camarade gauche de combat, cette nouvelle ne nous réjouit pas...

Didier Migaud remplace donc le très regretté Philippe Seguin. L'heureux nommé aura droit, deux à trois fois l'an, à la une des médias dominants pour dénoncer certains dysfonctionnements de l'État...

Le genre de sujets dont raffolent les médias dominants, partant du principe que l'État gaspille par nature tandis que le secteur privé est vertueux ! On connait la musique du PPA, parti de la presse et de l'argent selon la terminologie du Plan B.

A part foutre les pétoches à quelques fonctionnaires, surtout les lampistes, et publier des rapports qui n'ont aucun caractère contraignant, la Cour des comptes est, nous semble-t-il, une honorable institution destinée à distraire d'honorables hauts-fonctionnaires, par ailleurs honorablement bien rémunérés... Et puis, en matière de gestion des deniers publics, la Cour des comptes ne semble guère exemplaire. (source : bakchich.info)

Certes, on nous ressortira les gueulantes de feu Philippe Seguin, le tout premier contrôle des dépenses de l’Elysée, les commentaires assassins du premier président de la Cour des comptes et le fort retentissement médiatique, mais au final, quelle a été l'efficacité de la Cour des Comptes ? En l'espèce, nulle !

Aussi, Didier Migaud n'embêtera pas plus Sarkozy à la Cour des comptes qu'à l'Assemblée Nationale. Sans doute, le gênera-t-il beaucoup moins en devant respecter les usages protocolaires...

De plus, il accomplira le sale boulot à la place d'un type de droite quand il s'agira de dénoncer l'État, ou plus particulièrement, de mettre en œuvre la future réforme des Cours des comptes régionales. Le genre de détails qui ne doivent pas gêner l'un des pères de la LOLF...

Sarkozy connait les faiblesses de quelques pontes "socialistes" : la soif de pouvoir, le carriérisme, le relativisme des convictions sociales, le besoin d'être reconnu, d'être couvert d'honneurs, de profiter de menus avantages, de vivre sous les ors de la République...

Cette nomination permet au récipiendaire d'occuper un poste régalien, somme toute assez honorifique, et au Président de la République de réaliser une excellente opération politique : bien joué l'artiste !

Le chef de l'UMP eut été stupide de se priver d'un tel coup politique qui place le P"S" dans l'embarras en pleine campagne électorale, et qui redore son blason : difficile de critiquer la pratique du pouvoir de Sarkozy quand ce dernier nomme un camarade "socialiste" à la tête d'une prestigieuse administration, n'est-ce-pas ?

Comme dit notre chère grand-mère : la place doit être bonne !

La soupe aussi !

Tiens, une raison de plus pour voter pour les listes Ensemble pour des régions à gauche.