Selon l'Insee, les femmes commenceraient à tirer profit de leur réussite scolaire. Au début de la vie active, le niveau de formation des femmes, plus élevé que celui des hommes en moyenne, leur donne désormais un léger avantage en matière de statistiques concernant le chômage, en France.
Cependant, à niveau de diplôme égal, le taux de chômage des jeunes femmes demeure souvent plus élevé et leurs salaires sont inférieurs aux hommes. Car il faut bien prendre en compte la corrélation entre les postes proposés et les qualifications obtenues par les jeunes diplômées et diplômés.
En 1984, 19 % des garçons et 20 % des filles entrés dans la vie active depuis six ans, avaient décroché un diplôme dans l'enseignement supérieur. Aujourd'hui, les filles ont pris de l'avance : Une sur deux possède un diplôme de l'enseignement supérieur contre seulement 37% des hommes.
En 2008, 48 % des jeunes femmes occupaient une profession intermédiaire ou un emploi de cadre, contre 43 % des hommes. Le taux de chômage des jeunes femmes ayant terminé leurs études depuis plus de six ans est plus faible (14 %) que celui des garçons (16 %). Ce taux a baissé de moitié en 25 ans.
Pourtant les différences de rémunérations entre les hommes et les femmes subsistent. Au début de leur vie active, les hommes ont des salaires supérieurs de 10 % à ceux des femmes, estimés à 1 380 euros mensuels, en moyenne. Un écart qui grimpe jusqu'à 20% chez les diplômés de l'enseignement supérieur ou les titulaires de BEP ou de CAP. L'égalité homme-femme n'est donc pas tout-à-fait une réalité.