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Verrous Anti-copie : une plaie coûteuse, pour l'acheteur et le libraire

Par Actualitté
Nouvel assaut contre les DRM qui nous vient d'Immatériel, qui abonde dans le sens de l'inefficacité en terme de protection, pour ajouter la dimension simple du service après-vente. Eh oui : vous vendez un fichier, c'est bien. Mais si le consommateur qui se le procure ne parvient pas à l'utiliser au gré de ses envies, alors là, c'est contrariant. Et le SAV d'Immatériel a sauté car « presque un quart des clients concernés nous a contactés à la suite d’un problème inattendu ».
Verrous Anti-copie : une plaie coûteuse, pour l'acheteur et le libraire
"Inattendu" ? Tout simplement la présence de DRM sur des fichiers. « Plutôt choquant quand on sait par ailleurs que le ratio de service après-vente est plutôt de 1 pour 1000 titres vendus sans DRM ! » Et pire, ce sont parfois des fichiers achetés chez d'autres prestataires qui ont pour conséquence un coup de file chez Immat'... Mais quels sont donc les soucis ?
  • Le fichier ne s’ouvre pas dans l’application habituelle (que faire de ce fichier .acsm ?) ;
  • Incompatibilités entre Adobe Digital Editions et le logiciel de leur eReader ;
  • Complexité liée à la création d’un compte chez Adobe en plus du compte chez le détaillant.
Si dans les cas cités, des solutions ont pu être trouvées, d'autres restent plus épineux :
  • Incompatibilité avec l’iPhone (particulièrement désagréable pour le libraire quand l’éditeur lui répond qu’il existe une application spéciale sur l’AppStore d’Apple …)
  • Incompatibilité avec la plupart des téléphones portables et autres PDA
Et ça balance (sans les noms cependant, dommage, les consommateurs pourraient se faire une idée plus juste des pratiques) : en effet, « certains éditeurs appliquent, en plus des contraintes habituelles, des interdictions particulièrement sévères, par exemple l’interdiction de copier le fichier sur une tablette de lecture (véridique) ». On croit rêver et l'on a envie de pleurer. Parce que la conséquence directe, c'est que l'acheteur devient alors réfractaire à la technologie et se détourne des ebooks. Une technique comme une autre ? Hmm...
Reprenons avec eux leur petit calcul : aujourd'hui Immat' propose 1669 ebooks avec DRM contre 2589 sans. Eh bien les ratios de ventes des derniers trente jours sont éloquents : il se vend 64 ouvrages ont été vendus avec DRM contre 190 sans, soit des ratios de 0,038 contre 0,073.
« En conclusion, les DRM coûtent non seulement plus cher à l’éditeur, ils coûtent aussi plus cher aux libraires ! Cet illusoire sentiment de protection réduit à néant tous les efforts qualitatifs et quantitatifs des éditeurs et des libraires, et contribue à écorner le rapport de confiance avec ses lecteurs. »
Autre conclusion : ne tentez pas de contrer le piratage, essayer plutôt de vous en servir intelligemment.

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