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La Tisseuse - Réalisation De Wang Quan’an

Par Kilucru
La Tisseuse - Réalisation De Wang Quan’an
La Tisseuse
Réalisation et scénario De
Wang Quan’an
Avec Yu Nan (Lily), Cheng Zhengwu (Xu Xiao-Guang), Zhao Luhan (Zhao Luhan), Xia Yongquan (Bing Bing).
Titre original : Fang Zhi Gu Niang( Chine)
Grand prix spécial du jury, Festival de Montréal (2009) Prix Fipresci, Festival de Montréal (2009)
SynopsisLily est ouvrière dans une usine de tissu. Entre un travail difficile, un mari qui ne la comprend pas et son jeune fils, elle se sent coincée dans un quotidien terne et sans surprise. Quand elle apprend qu'elle est gravement malade, Lily décide de tout plaquer et part à la recherche de son premier amour
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La Tisseuse
Parce qu’elle a pris une poignée de secondes pour manger, Lily ouvrière dans une austère et vieillotte filature, certainement dépassée, se fait rappeler à l’ordre et se voit annoncer une pénalité retenue sur son maigre salaire. Dans l’immense atelier où des dizaines de métiers tournent, la musique semble connue et n’étonne plus personne. Nous n’assistons pas à la réprimande, juste au commentaire de l’intéressée de retour des bureaux.
Parce que son mari, anciennement employé dans la même entreprise, licencié, reconverti depuis en marchand de poissons gagne lui aussi une misère, la vie n’est guère reluisante, Lily met cependant un point d’honneur à offrir à son fils des cours de piano, elle s’y endort volontiers en l’attendant.
Peu à peu gagné par des somnolences inhabituelles et surtout un évanouissement soudain elle se décide à consulter. Malgré les précautions visant à l’éloigner au moment du verdict, elle prend conscience de l’horrible réalité, elle est atteinte d’une leucémie, verdict sans appel à moins d’y consacrer beaucoup d’argent, ce qu’ils n’ont pas.La Tisseuse - Réalisation De Wang Quan’anDans un premier temps elle feint de ne pas avoir pris connaissance de la réalité, et accepte le fait qu’on la déclare juste énormément fatiguée. Après avoir envisagé le pire, elle en profite pour réclamer quelques jours de vacances et s’échappe pour Pékin. L’occasion de s’échapper de la province tristounette pour pénétrer dans la mégapole bétonnée, Pékin et sa CCTV Tower, Pékin à la recherche d’un premier amour. Idée futile, souffrance inutile, autres lieux ,autre ambiance, usine textile moderne et cadences tout aussi infernales, les petits ateliers tous rasés laissent place à des sites industriels, les maisonnés rasées à des barres d’immeubles.
Lily retrouvera ce premier amour, unique, père lui aussi , ensemble il s’offriront une journée d’escapade, un jour en bord de mer, , ce qui nous semble dérisoire revêt ici l’aspect d’un luxe, ils immortaliseront cette journée sur une unique photo prise par un couple de Coréen , compagnons d’excursion.
Une journée pour ne rien regretter, et se rendre à l’évidence, le passé ne peut être rattrapé, un souvenir survivre et s’idéaliser..oui !
Il faudra ensuite rentrer, se poser la question de continuer ou pas, superbe scène où au désespoir couchée sur les rails succède la fuite dans un éclat de rire. .malgré tout !
Wang Quan’an réalise à la fois un tableau plus que terne de la situation sociale et économique dans la Chine actuelle, un peu comme déjà le Mariage de Tuya et son cruel dilemme le laissait entrevoir.
Il double son portrait d’une histoire d’amour impossible car appartenant au passé, est-il bon de remuer celui-ci, quitte à raviver, créer d’immenses regrets ? Oui sans doute quand comme Lily on mesure le prix de l’instant ! Et l’immense sacrifice de son époux aussi !
Et puis c'est avec une photo comme apartenant à une autre vie, une autre destinée qu'elle pourra s'endormir tranquille .
Voila et s’il fallait une raison supplémentaire, retrouver Yu Nan me suffit amplement !
CritiKat.Com "...Comme dans Le Mariage de Tuya, Wang Quan’an plonge la fiction dans une réalité qu’il veut documenter : celle de cette banlieue de Xi’an, capitale de la province du Shaanxi, celle d’une certaine Chine contemporaine, à deux vitesses. C’est un diptyque qu’il réalise avec La Tisseuse : un portrait de femme (porté par la belle interprétation de Yu Nan) et un tableau de la Chine..."
Le Monde.Fr - "La Tisseuse" : un mélodrame à l'ère du capitalisme sauvage
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