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Lightspeed Champion encore de la folk mais qui peps'

Publié le 01 mars 2010 par Actualitté

Hier soir ma meilleure amie a débarqué à l’improviste et m’a dit : « Laurianne, on ne se fait une soirée entre copines » ce à quoi j’ai répondu : « Chouette, laisse-moi le temps de… », elle me coupe la parole et conclut : « Ah, j’étais sûre que tu accepterais de garder mon fils ! Allez à demain, je te raconterai ». Et me voilà avec Barnabé, quatre ans.
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Lightspeed Champion encore de la folk mais qui peps'

« Non, Barnabé, on ne touche pas la guitare, tu pourrais lui coincer les cordes. Hein ? Et tes doigts ? Ouais, accessoirement ». « Non, Barnabé, ne fais pas ton Nicolas Hulot à escalader mes étagères imposantes de CD et Vinyles » et là, il se roule au sol, m’insulte en latin à l’envers, bave, les yeux injectés de sang, la tête en rotation à 180° et hurle : « Ta mère écoute du Mireille Mathieu et t’as que du vieux chez toi ! »
Bon, je n’avais pas de crucifix sur moi, alors j’ai pris un album de Ike et Tina Turner en citant des textes de Amy Winehouse qui a eu pour même effet de le calmer. Après l’avoir sanglé au canapé et bâillonné, je lui ai dit : « J’ai peut-être du vieux, p’tit morveux, mais il y a aussi des choses nouvelles, certes quelquefois partent à la poubelle. En revanche ici, j’ai de la folk fort sympathique, après tout, je n’écoute que de la bonne musique ! » et je lui ai montré le dernier album de Lightspeed Champion.


Lightspeed Champion une folk toute joyeuse !

Alors, Barnabé sache que même si le monde dans lequel tu es né ne tourne pas rond, Devonté Hynes, la voix de Lightspeed Champion, a décidé qu’il en allait être autrement avec son album Life Is Sweet ! Nice To Meet You. Et le meilleur moyen de s’en convaincre c’est d’écouter son album qui respire les jolies petites histoires qui se finissent bien aux riffs de guitares endiablés! Les envolées instrumentales dignes d’un opéra-rock comme en témoigne « Etude Op. 3 « Goodnight Mikelak » » ou des références pop blues des années 60 (« I don’t Want To Wake Up Alone ») ponctuent l’ensemble. Barnabé que du vieux chez moi ? Oui, mais Lightspeed Champion s’en sert aussi !
Einstein ? La théorie des cordes est prouvée !
Il est dit que les mondes se croisent et s’entrecroisent et qu’il y aurait même neuf mondes parallèles au nôtre . J’en ai la preuve avec cet album. Quinze pistes qui respirent la santé dans le monde du psychédélique et d’un opéra-rock avec un piano (se rapprochant parfois de celui de Mika) qui se déchaîne sur « The Big Guns Of Highsmith ». La voix interpelle la période des débuts des années 2000 Starsailor avec « Dead Head Blues ».

Les moments instrumentaux à la Archive (« Intermission » et « A Bridge And A Goodbye ») s’inscrivent comme des entractes et posent l’album saupoudré d’humour rock avec « Madame Van Damme » ou encore « Sweetheart » (titre qui nous pousserait presque à crier un « Blondin ? ») donnant du relief à l’opus ! Petit clin d’œil au refrain de « Middle Of The Dark” qui évoquerait de loin par temps de brouillard un Indochine tout de même, avec une fin de morceau beatlessienne. Il fallait oser et c’est la folk psychédélique par excellence. Ainsi, nous venons de démontrer la fameuse théorie des cordes de guitares qui se lâchent !
Serge n’est jamais loin
Le Gainsbourg a toujours inspiré les autres surtout avec l’album L’Histoire de Melody Nelson sorti en 1971. Et c’est donc tout naturellement que les notes encouragent le groupe sur « Marlene », et la partition d’« Hotel Particulier » se ressent sur « Middle Of The Dark ». Un album par conséquent plein de vie, posé, centralisé.
Quand ma meilleure amie est venue récupérer son fils, Barnabé avait adopté Lightspeed Champion comme son nouveau doudou !


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