Nous avons appris de l'éditeur de Carlos Montemayor le décès, à l'âge de 62 ans, de l'auteur, qui avait cumulé les casquettes intellectuelles, autant que les prises de position politiques et musclées.
Random House Mandadori explique dans un communiqué que l'historien et linguiste était victime d'un cancer de l'estomac qui l'aura finalement emporté. On gardera en mémoire le souvenir d'un homme qui se sera distingué par son militantisme social, « en particulier en faveur des groupes les plus vulnérables du Mexique », précise l'éditeur dans son communiqué.
Les travaux universitaires de Montemayor se concentraient en effet sur les cultures indigènes et les rebelles. En 1994, il avait à ce titre exprimé son soutien publiquement au soulèvement armé des Zapatistes des peuples Chiapas dans le sud du Mexique.
En 2008, il avait rejoint une commission chargée de la médiation entre le gouvernement et le Partido Democrático Popular Revolucionario - Ejército Popular Revolucionario (PDPR-EPR).
On retiendra en particulier deux ouvrages traduits en français.
La rébellion indigène du Mexique : violence, autonomie et humanisme, préfacé par Ignacio Ramonet, traduit par Remy Kachadourian, aux éditions Presses universitaires de Laval, 2001 et Syllepse, 2001
Guerre au paradis, traduit par Anny Amberni, aux éditions Gallimard, 2001. Ce roman relate l'aventure fictive d'un véritable mouvement de la guérilla emmené par Lucio Cabañas.
Carlos Montemayor avait été l'un des invités d'honneur du Salon du livre de Paris en 2009, dont l'édition était consacrée au Mexique.
Crédit photo Rancholas voces