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Nouvelles lectures croisees, plus acadamiques.

Par Citoyenhmida

Il m’arrive souvent d’entreprendre la lecture simultanée de plusieurs livres. Surtout s’ils abordent des sujets très différents ! Cela me relaxe et me permet d’accorder un intérêt renouvelé à chaque ouvrage. Ce fut le cas ces derniers jours!

lectures croisées

Immergé profondément dans LES ELITES DU ROYAUME de Ali BENHADDOU, j’ai essayé  d’avancer dans cette lecture assez aride et relativement ardue.

Pour bien situer cette « enquête sur l’organisation du pouvoir au Maroc », comme précisé en sous-titre de l’ouvrage, rééditée chez RIVEMONDE en novembre 2009,  il faut signaler que la première édition remonte à 1997 chez L’HARMATTAN.

L’auteur, à partir de ses travaux de recherche en sociologie des élites, essaie de  parvenir à « la connaissance concrète des élites du Royaume ».

L’approche de Ali Benhaddou est simple.

D’une part, les élites du Maroc proviennent de trois sources (les chorfas, les oulémas et les commerçants).

D’autre part, ces élites se perpétuent par la reproduction de  leur propre modèle en utilisant la tradition (les alliances familiales, le contrôle des centres de décision, le repli sur leur propre univers).

L’ouvrage permet de mieux appréhender le système de « réseaux » qui tiennent le Maroc, comme celui des anciens élèves des grandes écoles françaises (Polytechnique ou H.E.C.).

L’auteur  réserve  un chapitre de 15 pages, sur les 203 de son livre, à ce qu’il appelle « l’implosion sociale », qui représenterait à son sens la contrepartie de cette mainmise des élites sur le pays.

La lecture de l’enquête de Ali Benhaddou nécessitant une attention soutenue, je me suis relaxé en jetant un coup d’œil intéressé sur le petit ouvrage de Allal RAGOUG traitant de   LA CHANSON POLULAIRE MAROCAINE.

Cette « géographie culturelle diversifiée », parue en 2008 sous les presses de l’imprimerie RABAT NET MAROC, nous guide sur une centaine de pages  à travers les différents styles de la chanson populaire de notre pays : des 3Abidat Rma qui reviennent à la mode à Nass Al Ghiwane des années 70, de la 3aita dans toutes ses formes au ahaydouss.

Le travail  de Allal RAGOUG aurait été plus attractif s’il était accompagné d’un support sonore comme un CD ou audiovisuel comme un DVD. Mais je suppose que les difficultés financières, techniques et  juridiques ne l’ont pas permis.

Cette carence  m’a suggéré  la constitution  d’une petite collection personnelle audiovisuelle, sur la base des données fournies par Allal Ragoug.

Passant du patrimoine culturel à la politique, j’ai été très intéressé par un travail universitaire de Ghassane LAMRANI sur l’U.S.F.P.

Il s’agit du texte d’un mémoire de DESA en sciences politiques soutenu en février 2009 à l’Université   Mohamed V de Rabat et édité par ITTISSALAT SABOU, sous le titre : « L’U.S.F.P. : CRISE PASSAGERE OU PREMISSES D’UN DÉCLIN ANNONCE ? »

Le travail de Ghassane Lamrani a consisté en un  décryptage systématique des résultats des différentes  élections locales et législatives, et même syndicales,   qu’a connues le Maroc pour mesurer  d’abord le  déclin électoral progressif du grand parti de la gauche marocaine et dégager ensuite les raisons de ce déclin, dû notamment l’apparition du mouvement islamiste et à l’émergence du P.J.D.

Après quelques allers-retours, entre musique, politique et sociologie, j’ai pu enfin venir à bout de l’ouvrage de Benhaddou que j’essayais de lire, en m’interrogeant sur le résultat de cette enquête  si elle était réactualisée.


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