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NOUS et LES AUTRES : IDENTITE et RECIPROCITE

Par Citoyenhmida

J’avais lu,  il y a une dizaine d’années,  LES IDENTITÉS MEURTRIÈRES publié par Amine MAALOUF, aux éditions Grasset.  Le livre m’avait intéressé, sûrement !

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Je viens de le relire, à la lumière de tout ce qui se passe actuellement en France autour du fameux (fumeux ?)  débat sur l’identité nationale !

Cet ouvrage est simplement fondamental à ce propos,  parce personne d’autre que Amine MAALOUF n’est mieux placé pour traiter du concept de l’identité !

Bien avant Eric Besson et ses sbires, Amine Maalouf analysait, sans haine et sans passion, ce concept  et déjà il en  posait les jalons d’une approche intelligente.

Tout au long de son ouvrage, Amine MAALOUF a tenté de désamorcer l’opposition que l’on veut construire entre le « NOUS » et les « AUTRES », en prônant le principe de « RECIPROCITE ».

L’auteur retient la notion de « appartenances » (au pluriel) qui permet de définir l’identité de chaque individu. Pour Amine MAALOUF, faire son « examen d’identité »  revient « à fouiller sa mémoire pour débusquer le plus grand nombre d’éléments de son identité,   les assembler, les aligner et n’en renier aucun». Il arrive au constat que ce qui caractérise l’identité de chaque individu est qu’il est « complexe, unique, irremplaçable, ne se confondant avec aucun autre ».

La modernité, la religion, les religions, la mondialisation, l’histoire sont tour à tour abordées dans leur rapport à la formation de l’identité. Ainsi pour Amine Maalouf,  « l’identité n’est pas donnée une fois pour toutes, elle se construit et se transforme tout au long de l’existence. »

Malgré la profondeur de l’analyse, l’auteur reste cependant optimiste quant à l’avenir de ces questions relatives à l’identité, ainsi qu’en témoigne le dernier paragraphe de son ouvrage :

« Pour ce livre, qui n’est ni un divertissement ni une œuvre littéraire, je formulerai le  vœu que mon petit-fils, devenu homme, le découvrant un jour par hasard dans la bibliothèque familiale, le feuillette, le parcoure un peu, puis le remette aussitôt à l’endroit poussiéreux d’où il l’avait retiré, en haussant les épaules, et en s’étonnant que du temps de son grand-père, on eût encore besoin de dire ces choses-là ».

P.S. : ce livre existe en édition de poche!


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