Puisque j'en étais à parler de poésie, je vais rester encore un instant sur ce terrain, avec Jean-Louis Massot qui anime, depuis que je le connais (et cela fait un bout de temps...) les Carnets du dessert de lune. Plus de cent titres y ont été publiés: "livres aux formes inclassables, parfois tenus par des spirales, ou reliés par des boulons et des écrous, des feuilles pliées en accordéon, ou bien glissées dans un sachet, ainsi que des livres aux formes plus courantes où se retrouvent aphorismes, carnet de dessins, chroniques, journal, microfictions, nouvelles, poésie, prose, roman, recettes, récit."
Quelle est la place d’un éditeur de poésie à la Foire du Livre de Bruxelles, à côté de groupes éditoriaux qui prennent beaucoup de place?
Une place restreinte, mais une place quand même qui permet de montrer qu’il existe encore et toujours des éditeurs indépendants de tout groupe ou de toute stratégie commerciale bien que vendre des livres, même s’il s’agit de poésie, cela reste du commerce.
Plusieurs des auteurs que tu publies seront présents. Pour boire un pot ensemble ou pour rencontrer des lecteurs?
Rencontrer des lecteurs et boire un pot avec eux c’est l’idéal pour un auteur, c’est ce que j’essaie de réaliser à chaque fois mais je ne te dirai pas ce qui se réalise le mieux.
Quelle est ta position, si tu en as une, devant l’émergence annoncée du livre numérique?
L’émergence du livre numérique sera peut-être un problème économique pour les grosses maisons d’éditions mais celles-ci trouveront vite les moyens d’en récolter les dividendes, cela ne m’inquiète pas vraiment. Par contre, ce qui m’inquiète c’est l’érosion des lecteurs et je ne pense pas que le livre numérique sera la solution miracle.