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Corps rompus, corps beaux

Par Valou94
Corps rompus, corps beaux
Hello mon p’tit clou !
Du temps de ma prime jeunesse (je ne suis pas un vieux croûton, c’est pas ça, mais j’ai plus 16 ans non plus, je me dois de te l’avouer) (oui je sais, tu es déçu, mais sache que la vie est parfois cruelle), mon idéal de la beauté, féminine ou masculine d’ailleurs, c’était le lisse, le sans accroc, le parfait, l’anonyme.
Je vieillis… et maintenant, je m’intéresse beaucoup plus à des beautés originales, animées. Les défauts m’émeuvent et ajoutent du charme. La vie et le témoignage de celle-ci , à travers les rides, l’expression des yeux, sont les seules choses qui m’importent. Je ne m’intéresse plus aux statues.
Bien sûr, et parce qu'il faut pas déconner non plus, les défauts ne doivent pas éclipser le reste, mais ils doivent au contraire en rehausser la beauté. Aucune chance que je tombe en pâmoison devant Michel Blanc ou Dominique Pinon.
Mais pourquoi ces réflexions hautement philosophiques, me diras-tu? Tu as raison de te poser la question, qui d'ailleurs soit-dit en passant est excellente. Et bien, je suis dans un bon jour, et je vais donc te répondre.
Parce que c’est le printemps (si si, il y a un rapport, tu vas voir). Et que comme une gourdasse que je suis (et pourtant, je devrais avoir l’habitude, puisque ça fait trente-trois ans que ça recommence), je m’émeus chaque année devant les bourgeons qui verdissent, les petites fleurs qui pointent, les oiseaux qui perdent la tête et se mettent à siffloter sur les arbres perchés, et cette odeur imperceptible dans l’air qui annonce les beaux jours, la liberté des jambes nues sous les jupes, les déjeuners en terrasse et les vacances de ma hiérarchie.
Mais… le printemps, ça réveille aussi en moi un instinct puissant, animal, immémorial… Celui de mater les mecs. En hiver, ce sens est comme amoindri, étouffé. Il faut vraiment que Matthew Fox ou Viggo Mortensen (version Seigneur des Anneaux, bien sûr) passe à côté pour qu’il se réveille un peu, sorte de sa léthargie saisonnière…
Alors qu’au printemps, c’est l’explosion ! Rassurez-vous (et euh… chéri… rassures-toi), c’est purement sexuel juste pour le plaisir des yeux, ça ne va jamais plus loin.
Mais quelle joie de se sentir vivre, d’apprécier tout ce que la vie peut nous offrir, de profiter de ces instants volés, imprévus, heureux !
J’aime regarder les hommes, donc. Qu’ils marchent sur la plage, ou dans la rue. Qu’ils attendent leur RER, ou fassent leur course chez Intermarché.
Mais j’aime également regarder les filles. Elles aussi sont belles, chacune à leur manière.
Certaines, dès le matin, équipées de pied en cap comme pour la guerre, talons aiguilles, fond-de teint masque, maquillage parfait, yeux de biches… Et sous l’armure, la peur.
D’autres, naturelles, cheveux au vent, les traits un peu tirés, les yeux fatigués d’avoir trop aimé, trop ri, ou trop pleuré.
Les très jeunes, invincibles, à qui le monde appartient. Elles portent des fringues improbables, et qui pourtant leur vont, parlent très fort à d’aussi jeunes qu’elles, lisent leurs SMS.
J’ai une tendresse particulière pour toutes ces femmes, ces filles, ces mères. Qui aiment regarder les hommes.
A bientôt mon p’tit clou !
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