Même s'il est capable de laisser traîner dans ses livres des phrases comme celles-ci : « Hormis les grondements d'un train qui passait de temps à autre sur les rails non loin de là, l'environnement était très calme. » puis, quelques pages plus loin, à la fin de la même nouvelle : « Les trains roulaient sur les rails » (comme si les trains pouvaient rouler sur autre chose que des rails), j'apprécie Murakami de qui j'ai lu à la suite le roman Les Amants du spoutnik et deux gros recueils de nouvelles, L'éléphant s'évapore et Saules aveugles, femme endormie. D'habitude, je me méfie des grands pondeurs, des machines à écrire, des auteurs en pilote automatique. Le succès les expose à un danger, celui de n'être pas relus par leurs éditeurs trop contents de puiser à la source régulière de copie.
On peut lire aussi dans cette catégorie l'incroyablement ponctuel Arto Paasilinna, auteur du merveilleux Lièvre de Vatanen et du truculent Fils du dieu de l'orage,
