Avec Celsmoon et ses troubadours, je viens chaque dimanche vous conter quelques vers. C'est devenu une habitude agréable que de partager ces rimes sur la blogosphère.
Aujourd'hui et lors des dimanches qui viennent, j'ai l'intention de vous faire découvrir un poète coréen, PARK JE-CHUN, que je viens de rencontrer grâce à un partenariat avec BOB.
Park Je-chun est un poète profondément influencé par le bouddhisme coréen de tendance Son (Zen). Il est l'un des principaux représentants de ce courant spiritualiste. Il a reçu le Modern Literature Prize et a publié de nombreuses anthologies de ses poèmes inspirés de la culture de son pays et de ses questionnements "existentialistes" pétris de nihilisme.
Ses poèmes m'ont profondément touchée, parce qu'il sont empreints de "vérités", de ces vérités qui n'appartiennent qu'à nous.
De ces vérités que nous portons au fond de nos cœurs, au fond de nos âmes, au fond de nos vies...
De ces vérités que nous voulons transmettre, à ceux que nous aimons, nos enfants, nos conjoints...
De ces vérités universelles, dont chacun s'empare, que chacun s'approprie pour expliquer ses propres interrogations...
RÉCENTES DÉCISIONS
Chaque nuit, j'enverrai au diable
De nouveaux navires
Mes petits navires qui s'emplissent
Des seuls reflets de l'eau et de la lune
Rencontrés aujourd'hui.
J'expédie négligemment
Des navires de reflets d'eau
Des navires de reflets de lune,
Je ne connaîtrai jamais rien de la sécurité
De vos canaux navigables
Je ne fais qu'expédier au diable
Quantité de navires chaque nuit
Jusqu'à ce que je commence mon propre voyage,
Illuminant le chemin de quelques sariras,
Vers un endroit dont même le néantNe peut revenir.Le morceau d'agonie, hierQue j'ai découpé à la scie,Une toile de cerf-volant,Et la lumière de mes petits naviresEmportent chaque nuit(Les navires que je ne parviens pas à nommer)Ceux-là sont tout ce que j'ai.
Pour illustrer ce poème, j'ai choisi une calligraphie de PARK JINO, le fils du poète.