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Pourquoi le cliché de l'écossais qui boit du whisly persiste

Publié le 08 mars 2010 par Pbmv
«He calls me "man"!». «Yes, he does that when he can’t remember a name».
Salut les poulets,
Bon ça va pas du tout cette neige. On est le 8 mars, à deux semaines du printemps, et il neige ? Mais c’est tellement hitchcockien que ça en devient surréaliste.
Avec Laura, on a instauré un nouveau rituel : le cinéma du dimanche après-midi. Rien d’exceptionnel, j’en conviens. Et ce n’est pas encore tout à fait un rituel puisque c’est la deuxième fois. Mais c’est un début, alors ne commence pas à pinailler.
La dernière fois, c’était Sherlock Holmes, hier, c’était the Ghost Writer.
Oui, tant qu’on est là, on choisit des films avec des acteurs pas trop moches. C’est une remarque tout à fait pertinente.
Je lisais la semaine dernière à propos de Precious, le film dont l’actrice principale, Gabourey Sidibe, est en lice pour l’Oscar, que l’histoire était bien mais que le réalisateur pensait que son sujet était tellement fort qu’il en a oublié l’équation gagnante : un film, c’est une histoire, mais aussi une œuvre de cinéaste. Et lui, apparemment, il est plus documentariste que réellement cinéaste.
Dans le petit cinéma où nous étions hier, il n’y a pas de pub. On s’assied, on discute, la lumière s’éteint et pof, un ferry accoste de nuit. On le voit de face, de la proue sortent les voitures, comme d’une gueule grande ouverte. On entend un bateau au loin et la cloche de la capitainerie. Il fait froid, il y a du brouillard.
Ambiance.
La majeure partie du film se passe sur une petite île dans le Connecticut. Il pleut, il vente, la maison ressemble à un blockhaus dont les dalles de béton ont été laissées telles quelles. L’entrée est très sécurisée. Les habitants ont toujours un garde du corps à leurs basques, même pour aller se promener sur la plage. C’est la résidence d’un ancien Premier Ministre britannique.
L’ex PM est sur les dents, son assistante, grande blonde moulée dans des robes années 50 est hitchcockissime (Kim Cattrall, qui PEUT donc jouer autre chose que Samantha Jones, hourra), la femme est plus troublante qu’elle n’en a l’air, et le nègre essaie de se forger son opinion au milieu de tout ce petit monde. Pourtant, il est censé être tellement transparent qu’il n’a même pas de nom dans le film.
À part un petit placement produit pas très discret pour un avion Virgin Atlantic, un 4x4 BMW, des escarpins noirs Louboutin et un poudrier Chanel, c’est un très bon film.
Je me suis laissé embarquer par l’histoire, à tel point que je n’ai pas senti la chute venir, alors que Laura, si. J’étais concentrée sur l’accent mi-gouailleur mi-écossais d’Ewan Mc Gregor, et j’en ai oublié de réfléchir. À ce propos, j’ai entendu un blogueur influent grenoblois (si, si, ça existe) se plaindre que le film n’était projeté qu’en VO en ville. Lui, il va avoir un blâme physique.
On retiendra néanmoins du paragraphe précédent que mon cerveau a bloqué à un moment et que j’ai arrêté de penser. Parfois, on dirait un mec.
Et finalement, en sortant, ce ciel gris de fin de journée et cette petite neige qui tourbillonne, ça nous laisse tout à fait dans l’ambiance.
Pourquoi le cliché de l'écossais qui boit du whisly persiste

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