Je ressens depuis quelque temps une impression bizarre quand je viens sur Internet. En particulier, quand il s'agit d'écrire sur le clavier ou de barbouiller ce blog. Je n'arrive pas à enlever de la tête l'idée que je suis connecté, et derrière ce mot je vois un million de regards, je vois une autoroute croulant sous un trafic abominable, je vois des caméras partout, et je vois une obligation de produire des mots, des images, des faux-semblants...Par opposition, quand j'ai un cahier sous la plume, je gambade joyeusement de ligne en ligne, je respire, je suis unpluggedSur Internet, je suis surveillé, enregistré, jugé.Dans mon cahier, je suis en éveil.Cette réflexion étant fixée, elle ne m'excuse pas.