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Se penser citoyen?

Publié le 06 mars 2010 par Orlandoderudder

Se penser citoyen...l'être n'est pas un état mais une action constante. Le devoir d'être libre pèse à beaucoup... On y réfléchira là, pour les Parisiens:

Module République sociale : République, Etat, institutions
par Frédéric Dupin, le 9 mars

PROGRAMME COMPLET DU CYCLE DE CONFERENCES - RENTRANSCRIPTIONS DES SEANCES PASSEES

Les séances précédentes ont pu dégager les principes politiques permettant de penser la spécificité du lien politique instauré par l’idée républicaine, c’est-à-dire son irréductibilité à toute communauté de fait ou de foi. Nous avons également pu voir que ces principes formels n’étaient pas sans conséquence institutionnelle directe. Car que la République constitue au sens fort une idée n’en fait en rien une chimère illusoire, sans prise sur la réalité collective. Bien au contraire.
En effet, concevoir, par exemple, le lien civil à partir de l’individualité libre, usant de son sens critique afin de déterminer les lois communes, implique nécessairement que cette singularité soit protégée et défendue par un ensemble de services publics, c’est-à-dire véritablement communs, assurant l’exercice effectif de ces libertés. La République ne se veut donc pas sociale par hasard, et moins encore par surcroît. De même, le principe de laïcité, qui exclut toute « valeur » au fondement de l’ordre politique, suppose qu’existe alors en quelque manière une école, et même un mode spécifique de culture pour l’intelligence, qui hisse le citoyen à la hauteur de sa vocation critique et délibérante. L’école, sous ce rapport, n’est ni un luxe, ni un service ayant ses usagers : elle est un organe vital de la République elle-même puisqu’elle mûrit les facultés qui rendent seules possibles l’exercice du jugement.
Au regard de ces résultats, ne pourrait-on pas alors se demander ce que l’idée républicaine « fait » à l’art politique lui-même, c’est-à-dire à l’exercice du pouvoir ? En d’autres termes, y a-t-il un mode de gouvernement spécifiquement républicain ? Nous soutiendrons que le travail initié dans les séances précédentes permet justement de développer une conception républicaine de l’Etat et de l’exercice du pouvoir politique, dans son rapport aux différentes institutions sociales, privées comme publiques. Ce faisant, nous développerons une critique argumentée de la fréquente réduction de cette politique républicaine à la centralisation administrative. Nous souhaiterions en effet montrer en quoi  l’idée fédéraliste, souvent méconnue ou ignorée, vient achever le concept de République en permettant  de saisir les conditions réelles de l’égalité civile, et même sociale, contre les illusions du centralisme et du gouvernementalisme. Nous croyons en effet que ces illusions ne sont pas sans éclairer certains des mécomptes les plus criants des démocraties sociales modernes.
Cette caractérisation du principe fédératif voudrait ainsi prolonger le travail de philosophie politique entrepris jusqu’ici, et contribuer à une réflexion plus large sur le concept de « services publics ». Elle s’appuiera sur des textes de Proudhon et de Comte que nous distribuerons en cours.

Les cours auront lieu à Paris (XIè) au lycée Dorian, 74 avenue Philippe Auguste, métro Nation ou Alexandre Dumas, de 20h à 22h en salle des devoirs (salle fléchée).

Union des Familles Laïques - 27 rue de la Réunion, 75020 PARIS - 01 46 27 09 25 - www.ufal.org


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