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Démineurs: feu d'artifices

Par Cineblogywood @Cineblogywood
En DVD. Par un concours de circonstances extraordinaire et pourtant totalement prémédité, j'ai regardé hier soir le film célébré quelques heures plus tard aux Oscars: Démineurs. De là à dire que cette séance a eu un quelconque effet sur le résultat, il n'y a qu'un océan que je ne franchirai pas puisque j'ai trouvé le film de l'ex Mme Cameron décevant et sans grand intérêt. La réalisatrice du cultissime Point Break possède un indéniable talent pour mettre en scène les tensions d'une situation dans laquelle la mort peut survenir à tout moment mais ce talent n'est malheureusement mis au service d'aucun scénario digne de ce nom. J'ai donc assisté à une succession de scènes prétextes à la démonstration d'une virtuosité technique s'appliquant à des enjeux dramatiques si évidents qu'ils en deviennent inexistants. Une bombe en suit une autre, détonateur manuel ou automatique là est la question, avec systématiquement la même interrogation: sera-ce la dernière ?
Etait-ce bien sa guerre ?
Certes Mme Bigelow expose de façon convenable tous les clichés attendus du genre: du soldat fragile psychologiquement au clampin moyen qui se découvre une vocation l'arme à la main, en passant par l'officier supérieur peu conscient des réalités du terrain. Encore faudrait-il dépasser ces clichés pour les rendre un tant soit peu crédibles. Or le film est empreint d'une pesanteur qui fige les personnages et leur travers, et le scénar n'a vraisemblablement pas prévu de les faire évoluer. C'est dommage car je m'attendais à voir la personnalité du personnage principal s'altérer, à voir son incroyable témérité s'émousser au fur et à mesure de ses rencontres, des bombes qu'il doit désamorcer, des aléas d'une guerre qu'il traverse comme un gigantesque parc d'attractions. Que nenni le sergent James est inconséquent et il le restera. Et quant il rentrera chez lui après une guerre qu'il aura perdu, il sera probablement en but aux autorités et il faudra faire appel au colonel Trautman pour calmer ses ardeurs vindicatives.
Mon avis: N'est pas Michael Cimino qui veut.
Mon conseil: quand on a une femme comme Evangeline Lilly, à l'instar du sergent James, on reste à la maison.

Sentenza.

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