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La peau du tambour, Arturo Perez-Reverte

Par Craklou
Voici le deuxième livre que j'ai piqué le week end dernier dans la bibliothèque parentale.J'ai pas tellement hésité quand je l'ai vu, puisque, si vous vous souvenez bien, j'avais adoré celui-ci et celui-là du même auteur. Finalement, J'aurais pu y regarder à deux fois, parce que le troisième s'est en fait avéré n'est pas vraiment au niveau des deux autres. Too bad!

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Un pirate dans le système informatique du Vatican. Une église qui tue pour se défendre. Une belle aristocrate andalouse. Trois malfrats chargés d'espionner un agent secret en col romain. Un banquier épris de spéculation immobilière et un mystérieux corsaire espagnol disparu en 1898 au large des côtes cubaines. Tels sont les personnages de ce roman d'amour et d'aventure qui a pour décor la somptueuse Séville et son histoire millénaire. L'héroïne en est Notre-Dame-des-Larmes, une petite église qui suscite passions et convoitises et pour laquelle une poignée de fidèles est prête à aller jusqu'au meurtre. C'est du moins ce que croit Lorenzo Quart, chargé par le Vatican d'enquêter sur les crimes commis dans son enceinte. 
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Ce roman a plusieurs vrais atouts. L'intrigue démarre au quart de tour, et en quelques dizaines de pages, j'étais persuadée de retrouver le Perez-Reverte des grands jours! Les personnages étaient décrits à mon goût : avec détails, petites anecdotes croustillantes pour certains, mais sans tomber dans des portraits de 45 pages non plus! Les éléments de l'intrigue laissaient présager une suite sympathique : on avait beau tourner autour de vieilles pierres, par exemple, l'histoire ouvrait sur les exploits d'un pirate informatique envahissant le réseau du Vatican ; très vite, par l'intermédiaire d'une carte mystérieuse, on soulevait des histoires troubles de famille ; un prêtre sexy qui enquête, ça peut toujours devenir intéressant! Et surtout, moi qui part à Séville dans quelques mois (en parler, c'est déjà un peu comme si j'y étais :-) ), j'espérais trouver des descriptions de la ville à la hauteur de mes espérances. Dans ce roman ça a même été plus que ça : l'ambiance, les détails, les odeurs de fleur d'oranger, tout saute aux yeux et au nez du lecteur. Après quelques pages, on pourrait presque croise que Séville on y est né. Ce côté là est très bien, d'autant que de nombreux auteurs de polars oublient parfois que le contexte spatio-temporel c'est cool aussi. Bref, il me tarde encore plus d'entreprendre mon petit voyage!
Mais, parce qu'il y a un gros mais, rapidement, au bout d'un tiers de la lecture, l'histoire s'essouffle, traîne en longueur., foisonne de détails à la longue presque pénibles. Je me suis accrochée, parce que j'attendais un retournement de situation du tonnerre, un truc qui me fasse penser à la fin que l'auteur était vraiment très fort de nous avoir mené en bateau comme ça. Et puis... rien. Arg! Des coupables pas vraiment coupables, pas de grand drame, les motifs de l'action je n'en parle même pas... Enfin, rien de ce que personnellement j'attends d'un bon polar. 
Je ne garderai pas un mauvais souvenir parce que j'ai beaucoup accroché à l'ambiance, si ce n'est à l'histoire, mais je n'irai pas jusqu'à le recommander à des amateurs des bonnes vieilles enquêtes classiques. M'enfin si vous préparez un voyage en Andalousie et que vous saturez du guide vert, pourquoi pas!!
 

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