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Georges et moi aux Victoires de la Musique.

Par Nickyza



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   Darling, ready ? Dépêche-toi, on ne peut pas être en retard aux Miousic de la Victoire !


  
Victoires de la Musique, Georges, Victoires de la muuuuusique ! Repeat after me : Muuuuuuusique ! yes, yes, je suis presque prête ; just a minute !

Les fautes de français de Georges m’ont séduite au tout début de notre rencontre, mais là, je suis énervée ; Georges me stresse avec son habitude d’arriver trois heures en avance à tous ses pince-fesses !

En smoking tiré à quatre épingles, il fait déjà les cent pas dans l’entrée.

Et cette fichue fermeture éclair qui s’est coincée…ouf, ça y est…décoincée !

Pas mal je suis dans ma petite robe noire passepartout…pas très original, mais toujours chic, ce petit bout de tissu…Hop, talons aiguilles, accessoires « tendance », sac Chanel
« so typically French, darling, I love it ! » offert par mon chéri, dernier coup d’œil dans la glace, hop je suis prête, en trois cuillères à pot !

Course contre la montre, agrippée au tableau de bord de la Porche :


  
Moins vite, Georges, moins vite ; c’est pas les musiques des Victoires qu’on va entendre bientôt, mais celles des anges, si tu nous fous dans le fossé ! 

La Porche, c’est sûr, ce n’est pas une deux-chevaux qui roulerait à 90 à l’heure, mais franchement, vous imaginez mon Georges au volant d’une deux-chevaux ? Moi, je n’ai pas choisi la Porche ; j’ai juste choisi le mec qui va avec. Alors les accessoires…c’est sûr que ça peut être discutable.

Créneau ultra serré juste devant l’entrée du hangar ultra chic de la Porte de Pantin !
Ouf, nous ne sommes pas les derniers, mais pas en avance non plus ! On croise quelques people connus : bisouillages de convenance, serrages de mains polis – c’est qui celui-là…je connais mais je sais plus, mais Georges connaît- exclamations enthousiastes de ceux qui font semblant d’être contents de se revoir.


Les invités déjà assis semblent mourir d’ennui comme devant la télé un soir de Starac, sauf qu’ils sont moins bien installés qu’à la maison. Georges me souffle à l’oreille :


  
Suis-moi, Darling, on va dans les backstage ; c’est beaucoup plus funny et on sera entre amis !

Je traduis pour ceux qui ne comprendraient pas le charabia de mon Georges : en deux mots, Georges préfère passer la soirée dans les coulisses du Zénith, plutôt que de s’enquiquiner dans la salle, coincé entre deux pète-sec, sans pouvoir ni bouger, ni parler.
 

Les backstage semblent en effet très prisés à voir le nombre incalculable de personnalités qui viendront y faire un saut, histoire de prendre l’air entre deux nominations.

Les coulisses sont en effet une ruche aussi pétillante que le champagne qui y coule à flot. C’est une ruche à people où se pressent toutes les personnalités des médias, des maisons de disques… les artistes en compétition et les « has been »…bref que du beau monde !


J’aurais bien aimé prendre quelques photos pour vous montrer le gratin… ça vous aurait évité de lire le prochain « Gala »…mais vous comprendrez que c’eut fait désordre de sortir mon APN et de mitrailler les stars…non, non, je faisais partie de leur monde maintenant, et il eut été indécent de me conduire comme un vulgaire paparazzi ! Et puis mon Georges m’aurait sûrement fait les gros yeux.

Ce sont les yeux doux que les femmes faisaient à mon Georges pendant que j’échangeais quelques mots avec Benji (mais oui, vous connaissez Benji…Benjamin Biolay !), mais même en discutant avec Benji, je ne lâchais pas des yeux mon Georges : c’est fou comme les femmes se pressent autour de lui lorsque nous arrivons quelque part…incroyable, l’attirance que peut susciter un acteur américain à Paris ! Faut dire qu’il est séduisant mon Georges, mais ça devient vite agaçant, toutes ces femmes autour de lui !

Donc j’ai préféré détourner les yeux vers les « Revolver ».

Vous savez ce groupe très en vogue actuellement et dont on entend leur « Get around town » sur toutes les radios. Sympa, leur chanson et ils concourent pour la Victoire de l’album révélation.
Très, très jeunes, mais un peu plus vieux que les « BB Brunes » qui au lieu de boire encore du lait boivent flûte de champagne sur flûte de champagne. Le groupe le plus vieux, c’est incontestablement Indochine. Ha, Indochine…toute ma jeunesse…ils ne vieillissent pas ; ils sont toujours dans le coup ces gars-là !

Maurane, Charlotte Gainsbourg, Olivia Ruiz, un Cœur de Pirate - et j’en passe-, sont collées à mon Georges qui brille par ses jeux de mots et de toutes ses dents.
 
Hugues Auffray et Grégoire prient en silence que le ciel leur envoie sur la tête la victoire tant espérée, pendant que Sliimy, déguisé en petit oiseau effrayé aux ailes vertes, pâlit de minute en minute. Peu diserts ces gars-là…le stress sans doute.
Calogero est bien plus sympa et il a l’air cool ; on trinque à sa Victoire presqu’acquise. Ben non, « C’est dit », sa chanson, n’a pas dit aux juges et la victoire s’est envolée, dommage pour lui.

Jack Lang, qui se croit encore ministre de la culture, vient à passer, suivi de près par Frédéric Mitterrand qui s’empresse de serrer des mains avant l’ex ministre qui tire la langue. 
PPDA, Sabatier, Bern, Gildas, Nagui, Durand et Dupont…ils sont tous là ! Des people en vois-tu en voilà, du lourd, du bling bling…à croire que plus personne n’est dans la salle pour applaudir les serre-livres en plaqué-or !

La ruche s’est vidée d’un coup, et les abeilles se sont envolées dans la salle à l’annonce de la prestation de Stevie Wonder. Une pointure, celui-là ! Silence admiratif dans la salle. Fin de la chanson de Stevie et cavalcade-retour dans les backstage durant toute la série d’hommage aux chanteurs morts.

Après les chanteurs morts, c’est notre Johnny national qui s’est exprimé, comme revenu d’outre-tombe de derrière un écran. Apparemment, il avait l’air encore vivant, même s’il était absent de la soirée.

On se congratule à qui mieux mieux, on se passe de l’huile bien poisseuse.


C’est Benji qui a raflé tous les serre-livres, et Olivia Ruiz aussi, grâce aux crêpes de sa chanson et qui n’a pas « paniquée » du tout en soulevant le serre-livres.

Quelques flûtes de Champagne supplémentaires pour fêter ça et  « bye bye » tout le monde, à la revoyure pour une autre soirée « too much » très very soon comme s’est écrié mon Georges, ravi de sa soirée.

Dans la voiture au retour, Georges s’est tourné vers moi.

   Did you enjoy les miousic de la victoire, Darling ?


  
Ho yes of course, amour à moi ! I enjoy, I enjoy ! (Ne jamais contrarier un homme dans ses convictions, surtout une star de cinéma !) But, j’en ferai pas ma cup of tea tous les soirs… (ai-je rajouté sérieusement)

C’est vrai quoi…j’ai trouvé ça…un peu superficiel comme soirée ! Et puis se rendre à un spectacle sans y assister, en restant dans les coulisses…ça m’a laissé comme un arrière goût amer…vous savez comme au resto, quand vous attendez tout le long du repas le fondant au chocolat et qu’au moment de le déguster, on vous annonce avec le sourire : « désolé, yen a plus ! »

Vous avouerez que ce n’est pas banal d’aller au Zénith assister à la grande soirée des Victoires de la musique…pour finalement passer son temps dans les coulisses et ne rien voir du tout !
 

Mais la vie avec Georges n’est jamais banale, et c’est ce qui fait son charme, bien sûr !


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