Le P'tit Caillou

Par Toinard

Le P’tit Caillou. 2 Miam sur 5. Table testée en janvier 2010.

Il est toujours amusant de voir à quel point les chefs aiment préciser les noms prestigieux de ceux qui leur ont appris le métier. Seulement, ce n’est pas parce que l’on est passé chez tel ou tel étoilé que l’on a du talent. C’est un peu comme si un joueur de foot soulignait qu’il a joué à Madrid, à Lyon, à Chelsea ou à Barcelone sans jamais préciser qu’il n’était que remplaçant pendant toute la saison. Afficher son CV c’est bien, le démontrer dans l’assiette c’est mieux. Et malheureusement ce n’est pas la banalité de l’ardoise de saumon fumé et sa petite salade quelconque qui réussissent à nous convaincre. Pas plus que le velouté de brocolis servi à peine tiède. La formule du déjeuner doit épater la galerie, nous prouver qu’il y en a sous la semelle et nous donner envie de revenir le soir pour goûter une cuisine encore plus élaborée. Elle est en quelque sorte la tête de gondole du reste de la carte. A 25 € la formule, il y a pourtant de quoi travailler de beaux produits, de faire preuve d’ingéniosité et éviter ainsi l’assiette de concombre à la crème, la mousse au chocolat ou le fromage blanc pas franchement représentatifs d’un CV ronflant. L’espoir reposait alors sur le pavé de lieu jaune et le filet de dorade grillé posés tous les deux sur un lit de petits dés de légumes. Peine perdue. Ca se mange sans passion, sans entrain. Logiquement, dans chaque assiette, le chef doit essayer de nous faire passer un message. Ici, il est malheureusement tombé directement sur notre boîte vocale.

2, rue Maleville. 8e. Tél. : 01 45 63 20 87. Formules : 22 et 25 € (au déjeuner). Carte : de 41 à 51 €. Fermé samedi, dimanche et lundi soir. M° : Miromesnil.