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Pour saluer Jean Ferrat

Publié le 13 mars 2010 par Sammy Fisher Jr
J'ai appris tout à l'heure la mort de Jean Ferrat.
Bien sûr, ce n'est pas notre époque, c'est plutôt celle de nos parents - une pensée au passage pour mon papa qui l'aimait beaucoup.
Mais de Jean Ferrat je connais certaines chansons, sa passion pour Aragon, son engagement aux côtés du parti communiste -il en fut l'un des compagnons de route, comme beaucoup, un compagnon déçu, comme beaucoup, et critique, comme trop peu ; engagement à rattacher à un humanisme au sens large.
C'est un des chanteurs par excellence du français dans toute sa poésie, des valeurs humaines, et d'une certaine forme d'écologie, à une époque où le mot n'existait même pas. Notons au passage qu'il a eu l'élégance de se retirer de la scène il y a plus de 20 ans, contrairement à tant d'autres qui s'accrochent désespérément à leur vieille gloire étiolée.
Je vous propose ce soir une petite anthologie pour saluer le bonhomme.
Tout d'abord La montagne, chanson qui restera pour moi associée à Jean Ferrat. Ecoutez bien les paroles, c'est à propos de celle-ci que je parlais d'écologie. Mais on peut aussi parler de la désertification des campagnes, de la disparition du monde paysan, du mépris d'une certain France envers une autre. Paysanheureux, je pense aussi à toi ces jours ci.
La Montagne -  1964

Jean Ferrat, communiste ? Oui, mais pas un béni oui oui, comme il le disait oui même. Quelques preuves en musique.


Camarade - 1969
"Ce fut à cinq heures dans Prague
Que le mois d'août s'obscurcit"


Le bilan - 1980
A propos de ce bilan, que certains voyaient "globalement positif"...

Mais il y a aussi cette chanson, où la mot "camarade" prend tout son sens :
Potemkine - 1965

Jean Ferrat, né Jean Tenenbaum, que les nazis ont privés de père...
Nuit et brouillard - 1963

Jean Ferrat - Nuit et Brouillard
Mais Jean Ferrat, ce n'est pas que l'engagement politique, fut-il noble. C'est aussi l'amour, la poésie, l'hommage rendu à la femme, notamment à travers les vers d'Aragon.
Que serais-je sans toi - 1964

Aimer à perdre la raison - 1971



La femme est l'avenir de l'homme - 1975


Et terminons par un hommage rendu à un autre poète, à travers une chanson qui rejoint les préoccupations  politiques déjà citées plus haut :



Complainte de Pablo Neruda - 1994

Lorsque la musique est belle
Tous les hommes sont égaux
Et l'injustice rebelle
Paris ou Santiago
Nous parlons même langage
Et le même chant nous lie
Une cage est une cage
En France comme au Chili

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