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Izia, un nom, une énergie, une définition du rock

Par Actualitté
Aujourd'hui, rendez-vous important avec mon directeur de rédaction, chez ActuaLitté. Pas question de se rabattre sur un jean... Assise sur le lit, face à ma garde robe (pièce de 60 m²), c’est bien connu j’ai rien à me mettre. J’opte pour le côté femme enfant ? Moyen… pourquoi « petit bateau » pendant qu’on y est? Ok, alors, ma robe Jacky Kennedy pour la femme fatale. M’ouais, c’est un rendez-vous professionnel tout de même.
Là, j’ai plus qu’une chose à faire, appeler Izia. Après m’avoir lancée un « PUTAIN » j’en ai encore l’oreille qui bourdonne, elle me dit : « femme rock évidemment ! » concluant qu’il faut que je trouve l’inspiration avec son dernier opus éponyme récompensé album rock et révélation scène aux Victoires de la Musique !

Ils ont mis quoi dans son biberon ?

Izia, un nom, une énergie, une définition du rockIzia c’est un phénomène à elle toute seule. À dix-neuf ans, elle est montée sur ressort. Un petit bout de femme qui puise je ne sais où une énergie démentielle. Un album digne d’un coup de karaté qui brise en un seul coup un mur de brique. Un album à la batterie affranchie, une guitare aux riffs fulgurants, une voix voilée qui ne s’épuise jamais ! lls ont mis quoi dans son biberon petite ? On imagine très bien qu'elle devait déjà hurler. Les parents plutôt que de choisir la tétine qu’elle devait recracher comme les bébés des Simpsons, ils ont opté pour la manière forte, casque avec le rock à fond pour l’assommer. Et bien merci, maintenant nous avons une rockeuse comme on n'en avait pas vu depuis 30 ans et surtout jamais connu en France. Petit phénomène qui mérite largement ses deux victoires.

« PUTAIN » la rock’n’roll attitude

Papa Higelin chantait « tombé du ciel » Izia, elle, elle est tombée d’un monde entre du ACDC et Janis Joplin. Son album est donc tout simplement un son rock des années 70 sans les textes dépressifs de l’époque. Un peu de « youpi » pour la citer. Un peu de joie dans la quintessence du rock. Critiquée comme vulgaire et nuisant à la musique rock parce qu’elle ne fait que hurler, on oublie vraiment qu’elle souffle sur les cendres d’un rock légitime encore chaud. Chantant en anglais parce qu’elle ne sait faire que ça depuis qu’elle a une guitare entre les mains, elle s’entoure d’un guitariste aux influences issues des légendes du rock comme une intro digne d’un Hendrix et d’un ACDC sur « Back In Town » et sur « Lola » on tourne autour du pot du rock des années 90 Kurt Cubain et Red Hot Chili Peppers.

Keep on rockin
Neil Young le disait mieux que ça, forcément, et coule dans les veines de la jeune femme les mêmes influences. Izia représente le rock qu’on ne veut plus entendre bercé dans l’atmosphère mielleuse du rock gentillet. En effet, il existe des groupes qui donnent l’illusion que le rock n’est qu’une affaire de scène, mais Izia propose bien plus. Parfois hystérique, tantôt plus douce comme sur « Take Me Back », « Life Is Going Down » et « Sugar Cane » (titre tout doux, magnifique cassant pour le coup l’image déjantée de la jeune femme) mademoiselle n’entache en rien l’histoire du rock.
D’une grande maturité, elle passe pour une folle et c’est tant mieux, parce que le rock doit déranger par définition. L’opus c’est douze titres qui racontent une histoire sans une once d’hypocrisie. Fous de guitare, vous serez gâtés. Les solos, comme les riffs sont tout simplement incroyables. Sur « Disco Ball » et « Blind » la guitare plus disco ressemble au rock PJ Harvey ou encore Blondy aux accents quelquefois d’un Gossip sur « The Train » par exemple.
Très bon album qui inspire forcément ! Alors, j’opte pour style glamour rock : jeans, veste noir smoking pour mon rendez-vous.

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