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le retour en France du corps de Napoléon

Publié le 13 mars 2010 par Dubruel

Le retour en France du corps de Napoléon

Le 15 aout 1821, anniversaire de la naissance de Napoléon, sa mère demanda son cadavre à l’Angleterre. Il n’y eut aucune réponse à sa lettre.

Dans l’Europe entière Lowe fit nette figure de bourreau. En octobre, Las Cases l’attendit devant sa maison de Paddinton, dans la banlieue de Londres. Quand il parut, las Cases le cravacha par deux fois en plein visage.

Pour se débarrasser de Lowe, les anglais lui offrir un poste dérisoire à Ceylan. On le mit à la retraite en 1831. Seul, pauvre, il s’éteignit à Chelsea en 1844,parfaitement malheureux.

En 1840, Adolphe Thiers ( pénétré d’admiration pour Napoléon) alors principal ministre de Louis-Philippe, lui demanda de rapatrier le cercueil de l’empereur. Le requête fut présentée au gouvernement anglais, et acceptée.

Une Commission fut nommée pour examiner le projet. Elle demanda que Napoléon fut inhumé sous le dôme des Invalides.

Le voyage dura 3 mois, comme en 1815. A peine débarqués à Sainte-Hélène, les « pèlerins » constatèrent que les logements de Las cases, de Montholon, de Gourgaud étaient devenus des granges. La chambre de l’empereur était devenue une écurie, puis une bergerie.

On déterra et ouvrit les cercueils : prodigieusement intact, Napoléon semblait dormir. La tête, qui était énorme, avait gardé une expression sereine. Son teint jaune avait foncé. Ses habits avaient résisté au temps.

Il fallut 43 hommes pour porter jusqu’au corbillard, sous une pluie implacable, la masse écrasante (1200 kilos) des 4 cercueils.

A six heures du soir, Napoléon quittait l’île au moment même où, 25 ans plutôt il y arrivait (15 octobre 1815). Le 18 octobre au matin, la Belle-Poule appareillait pour la France.

Elle abordait à Cherbourg le 29 novembre.

Le (les !) cercueil(s) fut placé sur un bateau fluvial qui suivit la côte jusqu’au Havre pour remonter la Seine lentement. Malgré le froid , les berges étaient garnies de paysans et d’ouvriers, de femmes et d’enfants qui criaient des vivats.

A Rouen, le bateau, passant sous un pont, fut béni par l’archevêque. Le peuple chantait le De profundis et lançait des lauriers.

Le 14 décembre, il arriva à Courbevoie. Un grand aigle, chassé des forêts par l’hiver, planait dans le ciel.

Le 15 décembre, à l’aube, Napoléon est placé sous l’Arc de Triomphe.

Tout le long du parcours jusqu’aux Invalides, un million d’hommes l’acclament.

Le service funèbre dura 2 heures. L’archevêque de Paris donna l’absoute. L’office choisi et célébré a été celui des martyrs.

(Octave Aubry, Sainte-Hélène, op.cité)
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