En 1866, des militaires français saisissent en effet des archives royales, ou Oegyujanggak, mais depuis le temps, les livres seraient passés dans le patrimoine national français et de ce fait, impossible ou presque de les restituer. Devenus propriété de l'État, ils appartiennent donc à la France.Ce sont les marins français qui accaparèrent à l'époque de précieux ouvrages, avec notamment les manuscrits relatifs à la dynastie Choson, et sont d'une importance capitale pour le patrimoine du pays. En tout, ce serait 297 livres que les marins ont dérobés et qui sont aujourd'hui conservés à la BnF.
D'ailleurs, le gouvernement de Corée du Sud avait plusieurs fois réclamé leur restitution, chose que François Mitterrand avait promis d'examiner durant un séjour en 1993 à Séoul. Une solution intermédiaire avait alors été trouvée, lorsque le président avait décidé de rendre un exemplaire, sous forme d'un prêt permanent, précise l'AFP.
Le prêt sous sa version à durée indéterminée ne semble cependant pas convenir à l'État français, ce qui empêche l'affaire d'avancer concrètement.
C'est justement à Séoul que Bernard Kouchner se rendra pour rencontrer son homologue et les manuscrits et archives royales feront partie de leurs discussions.
Le 25 janvier dernier, l'association Cultural Action, basée à Séoul, avait fait appel d'une décision que le tribunal administratif de Paris avait rendue en décembre, concernant la restitution de ces manuscrits. Un appel qui montre tout l'attachement à ces ouvrages, mais également refuse l'injustice d'une décision qui prive la Corée du Sud de ces livres.
Entre temps, la BnF a déjà numérisé les livres et ils sont accessibles sur la toile...
