Pourquoi France-Italie, c’est un mauvais match, quel que soit le sport

Bonjour les quiches,
Vendredi soir, à l’heure où tout le monde regardait les Enfoirés, je suis allée me geler les cuisses au Stade des Alpes pour voir du rugby.
Bon, ça va qu’on était bien placés, parce que niveau ambiance, un match St Flour-Molompize a plus de fanfare.
A Grenoble, ville de foot (il faut le dire vite), les gens se disent que le rugby c’est comme du foot mais avec plus de joueurs et un ballon ovale. Ils ont oublié qu’il y a une équipe de rugby, meilleure que l’équipe de foot. Ils ont oublié qu’ils descendent en Ligue 2 l’an prochain. En quatre mots : ils n’y connaissent rien. Et comme d’habitude, c’est ceux qui n’y connaissent rien qui en parlent le plus.
Derrière nous, pendant TOUT le match, on s’est tapé un couple de (je cherche une autre expression mais je ne vois pas)… ben, de gros cons. Ca leur serait même pas venu à l’idée de partir dix minutes avant la fin pour aller chercher la voiture et nous soulager les oreilles.
Tu vois, il y a UNE chose que je déteste chez le grenoblois de base. Son accent. Ben là, je te raconte pas le panégyrique.
« Keuwa, on a raté la keomposition des ékeuipes ? »
« Oh la la, cte passe de merde keuand même »
« Vas-y joue, c’est pas les vakeuances »
Ca c’était pour Monsieur. Tu sais, cet auditeur de RMC qui s’y connaît en rugby autant que moi en vitraux du XIIIeme siècle.
« Poukeuwa il joue pas au pied pour dégager la balle keuomme au foot ? »
« Pourkeuwa ils jouent de l’autre keuôté du terrain, je les vois plus »
« Oh bas dis deuonc, ils ont vingt ans mais ils sont bien fichus, keuand même »
Ca c’était pour Madame. Tu sais, ce genre de grosse femme entre deux âges, qui a un cerveau d’abonnée à Femme Actuelle, qui a les cheveux courts avec un balayage que l’on ne pratique plus que dans le nord de l’Ardèche et qui a un gros rire de gorge so classe. Oui, tu vois. Bon, ben, avec papa, on s’est quand même demandés à qui on allait dire « ta gueule » en premier.
Au niveau du niveau, comme je le disais pour l’ambiance, c’est digne de la 2eme division du Cantal. Et vas-y que je te fais des passes dans les chaussettes, et vas-y que je te rate des coups de pieds niveau mini-poussin, et vas-y que je bouffe de l’herbe dans la mêlée.
Bon, quand même on retiendra le 14 italien et le 9 français.
A la fin, j’ai dit à papa : l’an prochain, m’emmène pas voir du sous-sport, offre moi une place au Stade de France.