Chrysalis * *
Un film de Sf français est assez rare pour noter l'évènement. Si ce premier film de Julien Leclercq n'est pas le film de l'année, il possède néanmoins quelques qualités non négligeables. Techniquement le film est très beau, la photo très métallique, donne une ambiance très particulière. Tout comme le travail fait sur les décors et les effets spéciaux qui restent assez discrets. Le casting est quant à lui plutôt bon. Même si Dupontel a un rôle plus physique qu'intellectuel il s'en sort bien. Mais ce sont les femmes qui tirent le mieux leurs épingles du jeu. Marthe Keller, trop rare (cette année dans U.V.), est parfaite. Confirmation du talent de Mélanie Thierry, qui devrait bientôt explosé. Claude Perron, fidèle du Dupontel, excelle dans un rôle différent de ce qu'elle nous offre d'habitude. Et enfin Estelle Lefebure, étonnante, qui nous fait découvrir un talent d'actrice que l'on ne lui soupçonnait pas. Reste un scénario peu inventif, une mise en scène un peu trop froide et sans risque. Bel effort tout de même pour ce très jeune réalisateur dont on suivra le deuxième opus avec intérêt.
L'heure zéro * *
Une adaptation assez honnête d'un roman d'Agatha Christie, dont l'ambiance est très bien rendue. Si on suit l'histoire avec intérêt, on la suit malgré tout sans passion. Bon je n'aimais pas le cluedo quand j'étais jeune donc... Reste l'interprétation sympathique de la bande de comédiens qui ont eu l'air de bien s'amuser. François Morel en contre-emploi, Laura Smet tête à claque, Chiara Mastroianni pas mal et Madame Darrieux égale à elle-même. En gros : rien d'inoubliable !
Le film annuel de Woody Allen est toujours un évènement. La qualité n'est pas toujours au rendez-vous mais à chaque fois il y a au moins quelque chose digne d'intérêt à sauver. Voici donc Le rêve de Cassandre qui clôt sa trilogie anglaise. S'il est bien en-dessous du grandiose Match Point, il reste bien au-dessus du décevant Scoop. En fait à mi-chemin entre les deux, ni vraiment raté ni vraiment réussi. Une autre descente aux enfers de deux frères coincés dans une vie qu'ils cherchent à fuir, tout comme dans le flamboyant 7h58 ce samedi-là. Malheureusement l'émotion et la force (présents dans Match Point), qui auraient pu faire du film une grande tragédie grecque, ne sont pas là. Dommage. La grande satisfaction du film et la belle surprise reste Colin Farrell. Il trouve ici peut être son plus beau rôle. Une grande interprétation convaincante et fiévreuse. C'est simple il n'a jamais été aussi bon et est remonté en flèche dans mon estime. A voir rien que pour lui !
Supergrave * *
La dernière comédie potache américaine à la mode. Pour tout dire je me suis nettement plus ennuyé que devant En cloque mode d'emploi (des mêmes producteurs), dont on retrouve la vedette Seth Rogen, très drôle en flic déjanté. Les trois comédiens principaux sont convaincants mais le scénario l'est moins. Très en-dessous de la ceinture comme le précédent nommé mais beaucoup moins bien réussi.
Le dernier gang * * *
Une bonne surprise que ce nouveau film de Ariel Zeitoun, qui, à part son premier film Souvenirs, souvenirs nous a plutôt pondu des navets depuis. Exception faite cette fois-ci. Le dernier gang est un bon polar, bien écrit, à la mise en scène solide, rythmée. On suit l'histoire de ce gang, dont les méfaits sont encore frais dans les mémoires, avec grand intérêt. L'interprétation est au diapason. Vincent Elbaz et Clémence Poésy forment un beau couple de cinéma et on y croit. Rien à dire pour le reste de l'équipe, de solides performances pour un film tout aussi solide. Un bon polar à la française, à voir.