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Paul Nougé plus (im)pertinent que jamais

Par Ancion

Les années passent et la pertinence de certains textes poétiques ne faiblit pas.

Il y a quelques semaines, lors d'une sorte de nettoyage de fin d'hiver, j'ai sorti sur le trottoir devant la maison, sur la place centrale du village, un fameux fatras, dont deux panneaux qui reprennent, en fac simile, deux poèmes de Paul Nougé. Pour ceux qui ne connaissent pas le recueil "La publicité transfigurée" de Paul Nougé, je ne peux que les renvoyer à ses oeuvres complètes publiées à l'Âge d'homme (sous le titre "L'expérience continue") ou à l'indispensable anthologie parue en poche dans la collection espace Nord (moins joliment intitulée "Fragments"). En deux mots, ce sont des poèmes présentés comme des publicités de l'entre-deux guerres.

Autant dire que ces deux panneaux ont perturbé la vie du village. Les voiture ralentissaient en traversant la place, les vieux s'arrêtaient et, après lecture des panneaux, repartaient pour le moins perplexes. "Ils sont fous, ces Belges", murmuraient-ils sans doute, imaginant peut-être que j'étais l'auteur de ces panneaux.

Ce n'est pas tant le bordel - pourtant impressionnant - qui inquiétait les passants, c'étaient les mots. N'est-ce pas la meilleure preuve, à quelques jours du Printemps des Poètes, que la poésie ne prend pas une ride et traverse les siècles ? Ce serait réjouissant.

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