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Deadwood saison 2 et 3

Publié le 17 mars 2010 par Olivier Walmacq

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Genre : Série Western

Année : 2004 à 2006 (3 saisons). Série créée par David Milch pour la chaîne HBO

L’histoire : À la fin des années 1870, la petite ville de Deadwood, située dans le Dakota du Sud, est devenue un endroit sans foi ni loi où se retrouvent tous ceux que la fièvre de l'or a attiré dans les Black Hills.

A propos de la série :

On y croise plusieurs personnalités historiques, telles que James Butler Hickock dit « Wild Bill », Calamity Jane, Seth Bullock, Al Swearengen, Wyatt Earp.

La quatrième et dernière saison prévue à l'origine a été annulée par la chaîne HBO. Le nombre d'acteurs engagés étant trop important, et donc trop coûteux. Un accord entre le créateur David Milch et la chaîne a été passé pour que deux téléfilms de deux heures soient tournés afin de conclure la série mais la chaîne a récemment fait savoir qu'ils ne verraient jamais le jour, les comédiens et le créateur de la série étant tous partis sur d'autres projets.

Critique de Ber :

Deadwood se pare d’une saison 2 tout à fait dans la lignée de la première du nom. Elle commence par un double programme qui contera la confrontation virile des deux chefs de file de la ville. Orchestré d’une main de maître, ce face à face sera des plus décoiffant !

Si par la suite, Swearengen devra se défaire de calculs rénaux qui le laisseront à l’article de la mort, ses velléités politicardes reprendront vite le dessus, pour ainsi toujours aborder des thèmes ô combien contemporains telle la spéculation immobilière et la manipulation de la presse.

De son côté le néo shérif se retrouvera dans de beaux draps avec sur le dos une famille de substitution qui débarque à l’improviste et  une maîtresse échaudée qui va connaître les joies de la nausée matinale. On se croirait en plein soap !

La série aura également l’audace d’aborder le deuil difficile d’un enfant en bas-âge. Néanmoins la saison se clôturera sur des festivités nocturnes lors de la célébration d’une union incongrue. Encore un grand moment de presque cinéma en insufflant  une ambiance survoltée de fête tout en relatant d’autres événements importants sans le moindre dialogue.

Cette saison, grâce à ses prérequis, gagne en profondeur. Les personnages évoluent véritablement tout comme cette ville forgée par ceux-ci et qui recherche sa légitimité via une annexion à une grande cité.

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L’ultime saison, quant à elle, requiert encore plus l’attention. La ville, en perpétuelle recherche de civilisation (élection programmée, une école est érigée) va pourtant verser dans la barbarie pure et simple avec l’arrivée en son sein d’un nouveau pionnier aux dents longues. Ce George Hearst va s’insinuer subrepticement dans les rouages de Deadwood. S’en suivra une complexe guerre des nerfs entres les habitants de la cité, qui pour le coup vont se liguer ensemble, et ce curieux tyran véreux aux bras indéfiniment longs. On sent, dès la moitié de la saison, que tout risque de péter et dans les largeurs s’il vous plaît !

L’ambiance délétère va encore gagner en intensité dans les deux derniers épisodes à couteaux tirés. Le mise en scène est géniale et la dramaturgie rarement aussi bien illustrées sur le petit écran.

Sur cette excellente note, Deadwood tire sa révérence. A cause d’une production trop onéreuse. Et je ne sais pas s’il y a encore quelques fous pour croire encore à la mise en chantier de deux téléfilms tel un épilogue digne de ce nom. Encore une Arlésienne à laquelle plus grand monde ne croit malheureusement…

Note : 18/20

Ber

Ps : il est à noter que la série met totalement sur le pinacle le géniallissime Ian McShane (Swearengen). Son interprétation est fabuleuse que ce soit dans sa répartie, ses longs monologues ou encore dans son non-verbal fantastique. Son talent éclabousse chaque épisode...


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