Retrouvons aujourd’hui une lettre tirée d’un roman épistolaire écrit par Etienne Pivert de Senancour (1770-1846). Il s’agit de la missive XXXIX du roman intitulé Obermann (1804).
Alors que le Romantisme pointe à peine de bout de son nez, Senancour publie un roman épistolaire qui fera date. Composée de 89 lettres, groupées en neuf années, cette œuvre s’attache à proposer une méditation sur le vide d’une existence qu’aucun plaisir, aucun espoir ne vient éclairer.
C’est ainsi que Sainte-Beuve écrivait qu’Obermann exprimait la tristesse du « lamentable élégiaque des douleurs humaines ». Et, comme souvent chez les Romantiques, la réflexion se nourrit de la contemplation de la nature.