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Casquette et bottes de cuir

Publié le 18 mars 2010 par Hongkongfoufou

Par GoudurixYZ

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Pour ne rien vous cacher, j’adore les films avec des nazis. Ach la guerre, gross mahleur… Ola fraulein, votre feu est bien agréable… Encore un peu de strudel, herr guénéral ? Danke… Que pensez-vous de ce calot fantaizie ? Ca marche toujours sur moi. D’Inglourious Basterds à Papa Schultz en passant par OSS 117 et les Aventuriers de l’Arche perdue, je connais presque tout par cœur. Ah, Papa Schultz… Le guénéral Burkhalter, le mayor Horchstetter, le colonel Klink... L’épisode où Schultz a des rêves prémonitoires ("Aujourd’hui Hammbourgue, demain Berline ablati comme une crêpe !") est mon préféré. Et quand  Hogan craque sur l’officière allemande venue déjouer ses plans… Je ne sais pas mais, son regard dur, son uniforme… Je me demande si  à chaque fois je ne tombe pas amoureux moi aussi (de l’officière, pas de Hogan).

Eh oui, Papa Schultz, c’est comme une drogue. Chaque jour il me faut ma dose. Heureusement, pas de risque de drogue dure. Non, rien à craindre… "Le tournage est pénible : réalisé en 9 jours, au rythme de 20 heures de travail par jour (dans les décors de la série "Papa Schultz" !). Le film est décrit par Dyanne comme une expérience "horrible et stimulante"."

Quoi ?

"C’est en 1974, à 42 ans, l’âge où les poupées Barbie vont généralement se coucher, que Dyanne Thorne va trouver le rôle de sa vie. Don Edmonds, artisan de la série Z, l'engage en effet pour "Ilsa la louve SS". Prévue pour un second rôle, Dyanne réussit à convaincre Edmonds de lui confier le personnage principal. Elle interprète une doctoresse sadique. (…) Officiant dans un camp de concentration, Ilsa multiplie les tortures et les sévices dans une débauche de scènes grivoises et racoleuses à base de litres de ketchup."

C’est pas possible ! Un Papa Schultz trash… Je savais qu’un jour Klink prendrait sa revanche. Ca doit sûrement être sa nièce. Ilsa Klink, ça sonne bien.

- Voilà herr kolonel, comment on s’y prend avec ce peuple dékadente.

- Ya vohl, fraulein Ilsa. Appelle-moi Wilem.

"Dyanne prend son rôle au sérieux : « Au moment où nous avons tourné ce film, les femmes avaient rarement l’occasion d’interpréter des personnages de pouvoir. J’ai donc apprécié ce défi. »"

Ca, c’en est un ! En plus, il y aurait donc un  MLG (mouvement de libération des gretchen), tiens ?!

"Conscient des atouts de son actrice principale, le réalisateur nous gratifie d'un très long plan nichons, au bout de deux minutes trente de film...  Menée sous la direction de producteurs fous. Son interprétation est aussi crédible qu’elle pouvait l’être dans un produit aussi racoleur : Dyanne réussit même à donner une dimension humaine et presque pathétique à son personnage de sadique perverse. Mais son travail ne pèse pas lourd dans la balance : le film est un succès de scandale par son mauvais goût assumé et remportera au final un triomphe planétaire totalement inattendu. Dyanne Thorne, actrice inconnue, se trouve brutalement hissée au rang de symbole de ce que le cinéma peut offrir de plus immonde. Le film est pesamment censuré dans plusieurs pays et totalement interdit en Allemagne. Totalement dépassée par le succès du film, Dyanne se retrouve soudain grillée dans une partie du milieu cinématographique ; des amis lui tournent le dos. « Mon mari est juif, et il a pété un plomb quand il a lu le scénario. (...) Je n'arrivais plus à joindre les directeurs de casting, les agents artistiques avaient peur de me représenter. »"

Etonnant ! Ben dis donc. Merci Nanarland, merci. Mais il ne sera pas dit que je ne payerai pas de ma personne. Ah non. Que je serai un bon aryen. (Désolé.) Voyons, un peu de culture… Dyannne Thorne poursuit une carrière de comédienne sans vraiment la rattraper. Elle se fait connaître dans les exploits érotiques de... Pinocchio (1971) jusqu’au jour où… Oh, puis on s’en fout. Ah lala, que vaut-il mieux dans la vie : assouvir ses fantasmes ou les garder pour soi, bien au chaud, pour ne pas finir blasé ?... Voyons : Ebay… Ilsa, DVD, cinéma… Quoi ? 55 € le DVD, censuré en plus. Tssss… Revenons où on en était :"La nymphomane frustrée s’éprend pourtant de Wolfe, un prisonnier américain capable de tenir la distance une nuit entière" ayant… appris à se contrôler durant la puberté. Ah les vertus de l’éducation ! Je suis sûr qu’elle doit dire des trucs du genre :

- Lèche les bottes de ta maîtresse, sale yankee !

- Espèce de chienne lubrique ! Vous ne m'aurez pas comme ça. Je vous maudis !

- Quoi ? Tu me résistes, vil suppôt de Satan ? Je vais t'apprendre à me résister, tiens ! Tiens ! Misérable ver de terre.

- Ahhh, je te survivrai.

Euh non, ça c’est Jean-Pierre François. Ca doit être cool… Où en étais-je ? Ah oui, malgré le fait qu’elle soit tuée à la fin du film, elle reprend son rôle fétiche dans Ilsa gardienne du harem (1976) et Ilsa la tigresse du goulag (1977), continuant d’abuser sexuellement et d’user physiquement ses partenaires en s’en donnant à cœur joie. Une trilogie qui donnera  naissance à un nouveau genre poétique, le "Gestaporn". "Elle dira cependant avoir été déçue de constater que le film dégénérait en bouffonnade, personne sur le tournage ne se souciant de travailler correctement. Un quatrième film était prévu, au titre hallucinant de "Ilsa meets Bruce Lee in the devil’s triangle", mais il n’aurait jamais été tourné." Normal, il a dû se dégonfler.

N’empêche, je suis sûr que pour briser la glace lors d’un repas avec votre belle famille, ça doit être parfait. "Et si on regardait un bon film ?"

Reprenons nos esprits. Dyanne Thorne est aujourd’hui un bel exemple de reconversion. Elle est… révérende dans la wedding chapel de son mari à Las Vegas.Chéri ? Si on se mariait ?

http://www.ascenicwedding.com/


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