Depuis 2007, les réformes de l'Éducation mal préparées s'empilent

Depuis mercredi et jusqu’aujourd’hui se tient le congrès national du syndicat enseignant Se-Unsa, à Brest. Cette réunion a donné lieu à la dénonciation en règle de la politique éducative, si tant est que l’expression garde un sens, mise en place sous le gouvernement de Nicolas Sarkozy.
Pour le secrétaire général du Se-Unsa, Christian Chevalier, cette « rafale de réformes mal préparées et mal discutées » est presque sans précédent en un temps aussi réduit. Effectivement, en trois ans, on est parti de l’adoption de nouveaux programmes pour le primaire pour arriver à la réforme des concours de recrutement des enseignants.
Pourtant, lorsque ces réformes ont été engagées, d’autres étaient déjà en cours de mise en place, notamment celles qui étaient passées sous la présidence de Jacques Chirac, alors que l’idée du socle commun semblait faire l’unanimité.
Et pour mieux mettre en application ces réformes, on supprime en quatre ans 50 000 enseignants tout en attentant à la survie même du système du Rased, dispositif constitué d’équipes d’enseignants spécialisés pour traiter la très grande difficulté scolaire.
Le Se-Unsa regrette le manque de concertation avec les enseignants autour d’un tel mouvement de réformes. Mais, la « réforme attitude » est-elle vraiment une nouveauté ? Pas sûr. Cela fait déjà quelques décennies que les réformes s’empilent, avec, l’arrivée d’une nouvelle à chaque nouveau ministère.