Auteur : Kwei Quartey
Editeur : Payot
Résumé:
Au Ghana, quand un policier de la capitale part enquêter dans un village, tradition et modernité s'affrontent... Le voyage initiatique d'un homme pris dans les rets du temps et des coutumes. Gladys, étudiante en médecine, a été assassinée près du village de Ketanu où elle était bénévole pour un programme humanitaire. L'inspecteur Dawson est envoyé depuis Accra pour résoudre l'affaire. Étrange retour en arrière : vingt-trois ans plus tôt sa mère, originaire de la région, a disparu au même endroit. Déboussolé par les pratiques locales, Dawson voit son enquête piétiner. Et pourtant, les suspects sont nombreux prêtre féticheur, médecin traditionnel, admirateurs de Gladys, éconduits ou non... A Ketanu, l'amour, la haine et la jalousie sont tenaces, voire mortels.
Mon avis:
« Epouses et assassins » est, selon moi, un très bon roman policier. C’est un livre très équilibré.
D’une part, parce qu’il mêle subtilement l’enquête actuelle du meurtre d’une jeune étudiante en médecine et le souvenir de la disparition de la mère de l’enquêteur.
D’autre part, il décrit à la fois des relations violentes mais aussi bien des relations d’amitié entre les protagonistes.
L’auteur a su aussi faire découvrir les coutumes et le vocabulaire ghanéen, sans alourdir la lecture. Le glossaire, en fin de livre en est d’autant plus apprécié.
Ensuite, le personnage principal, l’inspecteur Dawson est très intéressant car lui aussi peut-être à la fois violent et sentimental. Il a une histoire familiale forte (disparition de sa mère, frère handicapé, fils avec une malformation cardiaque).
L’intrigue est très bien menée. On découvre les pistes possibles et on progresse avec suspense vers le dénouement.
Ce premier roman est une très belle réussite. On retrouve l’environnement du livre de Caryl Ferey (« Zulu »), sans toutefois cette atmosphère pesante qui en faisait un excellent thriller. Ici, on joue plus dans l’équilibre.
En tout cas, j’ai vraiment dévoré ce livre, encouragée par le suspense et la passion .
Lu dans le cadre de