Retour au Musée Maillol. Dina Vierny, modèle de Maillol et d'autres artistes, qui a fondé le musée, est morte l’année dernière ; la direction artistique du Musée a changé. Pas banal de commencer par ce titre C’est la vie !
Le Musée a changé, lui aussi : la boutique n’est plus à l’extérieur, dans la cour, mais dans le hall, avant l’accès à l’exposition. Faut-il en tirer une conclusion ? Le commerce avant la contemplation ? Le prix d’entrée est aussi assez élevé : 11 €, c’est pas rien. Un catalogue à 40 €… Oui, on peut choisir le numéro spécial de Connaissance des Arts (9 €). Combien, l’audioguide ? On pourra me répondre : C’est la vie !
L’exposition temporaire a chassé toutes les œuvres qu’on pouvait visiter jusqu’alors (sauf celles de Maillol). Pas moyen de saluer les Matisse, Bonnard, Séraphine, etc. comme on le faisait auparavant. Ici, il ne sera question que de ce sujet essentiel : Memento mori.
Le parcours est assez bien pensé : on commence avec les contemporains et on finit avec Pompéi. Retour au sens, donc, après avoir traversé à rebours les époques où la mort est parfois un jeu, où la mort n’est plus une menace, où la mort s’achète, où la mort elle-même est accumulation (de mouches, de diamants, c’est pareil pour Damien Hirst, de gants et de crayons comme dans la tête d'Annette Messager, ci-dessus). Des crânes, des crânes, au point que, regardant les autres visiteurs, je commence à discerner sous la peau les os de la boite crânienne, et que ce sont des centaines de squelettes qui déambulent dans les étages du Musée.
Mon propre squelette se rappelle à moi en accentuant la douleur de mes vertèbres lombaires. Je résiste au passage devant la boutique (on ne peut pas la rater : l’entrée et la sortie se faisant par le même hall), et je retourne dans l’espace d’exposition pour descendre voir la vidéo de Koen Theys.
En cliquant sur la reproduction du crâne réalisé par Ian Fabre, vous accéderez à un autre blog qui vous donnera un autre aperçu de cette exposition.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble