Village d'Orsel, une action sans fondement et totalement injustifiée

Alors que nous faisions état d'une information qui s'internationalise après que le Guardian s'est emparé de l'affaire, peu avant la chaîne canadienne CBC, les mésaventures de l'éditeur Parigramme contre Village d'Orsel ont provoqué la colère de l'Observatoire de la liberté de création dont est membre la SGDL.
 
En effet, parce qu'il prend pour décor le marché Saint Pierre, réputé pour ses tissus et que, comme dans tout polar qui se respecte, on y trouve une prise d'otage de femmes, le roman de Lalie Walker, Aux malheurs des dames, se trouve attaqué et poursuit en justice.
Village d'Orsel, qui gère les lieux, attaque pour diffamation et atteinte à l'image, réclamant dans la procédure 2 millions € à l'éditeur ainsi que la fin de la commercialisation. Pour l'Observatoire, cette procédure n'est ni plus ni moins qu'une nouvelle forme de censure.
En effet, une telle accusation inquiète sérieusement l'observatoire qui estime la démarche « sans fondement et totalement injustifiée ». La lecture du roman fait apparaître que le marché Saint Pierre n'est qu'un élément géographique utilisé pour les besoins de la fiction, mais en aucun cas, les personnages imaginaires et le roman ne sauraient « nuire ».
« Si une telle procédure donnait raison au propriétaire du marché Saint-Pierre, cela signifierait qu’un romancier perd la liberté de situer son intrigue où bon lui semble » note l'Observatoire.
« Une conséquence inacceptable pour la liberté de création. »

Organisations membres de l’Observatoire
Acid, Association du cinéma indépendant pour sa diffusion
Aica France
Cipac, Fédération des professionnels de l’art contemporain
Fraap, Fédération des réseaux et associations d’artistes plasticiens
Groupe 25 images
Ligue des droits de l’Homme
SFA, Syndicat français des artistes interprètes
SGDL, Société des Gens de Lettre
SRF, Société des réalisateurs de films
UGS, Union Guilde des scénaristes