Je dois relire ce livre ! C’est une obligation ! Cette première lecture n’aura été qu’un effleurement, juste un premier contact, comme on tâte l’eau avant de se baigner pour voir si elle est chaude ! Je n’ai pas l’impression d’avoir lu un roman ! Du tout ! Plutôt la sensation d’avoir regardé dans un kaléidoscope ! J’ai maintenant la tête remplie de jolies images, de passages d’anthologie ! J’avais envie de tout noter tant c’était beau et exaltant très souvent ! Mais tous ces moments semblent dispersés et je n’en ai pas encore une vision d’ensemble bien nette ! D’où mon besoin de relire ce livre. J’ai eu aussi cette impression en commençant à lire Proust mais ici ce sentiment d’éclatement est encore plus net. De belles évocations de moments pleins de lumière partent dans tous les sens mais quel est le sens justement ? De quoi s’agit-il ? D’une journée de printemps, à Londres, après la première guerre mondiale. Clarissa Dalloway, levée tôt, couchée tard, se promène dans la ville et prépare sa réception du soir. On suit ses pensées qui vagabondent au fil de ses souvenirs, des sons qu’elle entend (Big Ben rythme sa journée ainsi que le récit). On assiste aux rencontres qu’elle fait et on saute aussitôt dans les pensées des multiples Londoniens qu’elle croise ! C’est un tourbillon de sensations et d’impressions des plus variées! Au centre, outre l’héroïne elle-même, tous ceux qui l’entourent: mari, ancien amoureux, amies, familiers, connaissances, Peter, Richard, Sally, Septimus et tant d’autres…C’est trop riche, trop copieux ! Je ne peux pas tout absorber d’un coup !
Il faut que je le relise !
« Mrs Dalloway dit qu’elle achèterait les fleurs elle-même. »
« Et elle était là. »
Simplicité des phrases qui encadrent un roman si complexe ! Apparence trompeuse, toujours!
Pour lire des billets plus sensés et plus solides sur ce livre, rendez-vous chez les autres participants à cette lecture commune : Keisha, Pauline, Cynthia, Papillon, George Sand, Tif, maggie, Dominique, l'or des chambres, (Jai recopié les noms indiqués par Keisha,, j'ajouterai les liens après publication des billets.
Mrs Dalloway de Virginia Woolf(Poche, 218 p) Roman traduit de l’anglais par Pascale Michon