Le 4ème tome de l'Arcamonde vient de sortir : « La pendule endormie », ou la 4ème enquête de l'antiquaire. L'auteur en prévoit 12. C'était le moment de ressortir ma fiche rédigée au moment de la sortie de la 1ère enquête.
Au coeur de la vieille ville de Bruges, une boutique au charme désuet et au nom troublant : L'Arcamonde. C'est le domaine de Frans Bogaert, gentleman distingué et cultivé qui se livre avec autant de flegme que de passion à ses activités d'antiquaire. Avec son assistante, étonnante réplique de Lauren Bacall, et à l'aide des instruments sophistiqués que recèle son laboratoire, Bogaert expertise des objets hors du commun...
Hervé Picart, professeur de latin et de grec (France) et ancien chroniqueur de Rock (chez «Best») a planté son décor dans Bruges. Il apprécie Jean Ray (Malpertuis et les «Harry Dickson»).
Ce qui surprend dans son style, c'est une écriture un peu maniérée, ampoulée, obsolète..., à la Maupassant, mais très agréable. Le vocabulaire est également recherché : fragrance, alacrité, atrabilaire, visage lilial, viduité, boyard, komboloï... Les descriptions des lieux et des personnages sont très ciselées. Plaisir de lire !
Ce qui étonne, c'est qu' à cause de ce style, on a l'impression que le récit se déroule dans le passé mais, l'ancien confessionnal où médite Bogaert cotoie des ordinateurs aux logiciels très élaborés. Le lecteur découvre également la mythologie lituanienne à la Jean Ray (Malpertuis).
C'est un mélange de policier (à la Sherlock Holmes), de fantastique et de fantasy.