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Dream : Cauchemar

Publié le 24 mars 2010 par Diana
Dream : CauchemarAprès le décevant Time (2006), on attendait avec impatience le dernier essai du contreversé cinéaste coréen Kim Ki-duk. Il nous revient avec Dream / Sad Dream (2008), un drame fantastique. Force est de constater que cette attente ne fut pas des plus fructueuses…
Dream : CauchemarJin quitté depuis peu par sa petite amie, se réveille en sursaut d’un rêve plus vrai que nature. Il se rend compte que son rêve s’est réalisé à travers Ran, une jeune femme. Jin et Ran s’aperçoivent qu’un lien les unie. Pendant que l’un rêve, l’autre vit son rêve par des crises de somnambulismes.
Dixième film en dix ans, Dream partait sur un sujet intéressant. Pourtant, le cinéaste sud-coréen se perd dans une histoire décousue où le non-sens et l’illogisme prennent une part trop importante voire dérangeante. Ce traitement manque d’intérêt pour rendre son sujet distrayant. Trop superficielle, s’appuyant sur des codes déjà utilisés par l’auteur, qui ont par ailleurs fait sa renommée, Dream s’engonce dans les acquis d’un cinéaste qui ne parvient plus à se renouveler. Essai nombriliste, Kim Ki-duk semble s’adonner à une pâle caricature de lui-même.
Dream : CauchemarSans grande personnalité, Dream souffre par sa mise en scène. Là, où auparavant Kim Ki-duk jouissait d’une singularité, cette dixième réalisation initie un cinéma sans identité et différent : plus de dialogue et de musique, là où il nous habituait à un silence lourd de sens. Kim Ki-duk se perd dans des artefacts peu convaincants, nous révélant un cinéaste aux portes d’une inspiration limitée. Seul point positif, s’il faut lui en trouver un, les interprétations qui s’avèrent de bonne facture, avec une Park Ji-Ah (The Coast Guard, Souffle) époustouflante, accoutumée aux personnages désaxés.
Que garderons-nous d’un film comme Dream ? Une scène tout au plus. Une scène fantasmagorique qui prend lieu et place dans un champ où les quatre protagonistes se retrouvent face à leur réalité via le rêve. Un dédoublement d’identité et une projection d’eux-mêmes caractérisée par une force peu commune. Mais Dream, c’est surtout un cinéaste en perte de vitesse, dès lors la question se pose : Kim Ki-duk est-il capable de renouer avec un talent et une audace qu’on lui connaissait ? Espérons qu’il se ressaisisse puisqu’il avait su jusqu’ici nous offrir quelques belles surprises.
Diana & I.D.

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