
En somme, cette cochonnerie est increvable, ou peu s'en faut. Et donc, si Bök parvient à insérer ses textes dans l'ADN de la bactérie, ils survivront même à la race humaine... Sauf que l'opération est assez délicate, on le comprend bien.
Il va tout d'abord falloir concevoir un algorithme de chiffrement, permettant de créer des liens entre l'alphabet et les nucléotides - mais si, souvenez-vous de vos cours de biologie, on parle des acides désoxyribonucléiques pour l'ADN et ribonucléiques pour l'ARN. Il existe quatre bases différentes, A, G, T, C, et pour Christian l'astuce sera de jouer sur les combinaisons. Ainsi, ACT sera la lettre A, AGT, le B, etc.
Le désir de Bök d'encoder de la poésie dans une bactérie lui est venu de travaux réalisés par un chercheur canadien, avec l'intention de découvrir le secret d'une archive durable, qui soit également un outil d'écriture, pour que le poème survive à jamais.
« Mon projet est semblable à la construction des pyramides, et de leurs indéchiffrables hiéroglyphes qui y sont gravés : plus tard les civilisations ne comprendront peut-être plus cette langue, mais leur seule présence témoignera de l'héritage légué par notre propre civilisation. »
Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur les tenants et aboutissants de cette histoire, Wired vous en présente quelques détails plus croustillants.