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Dragons (Chris Sanders et Den DeBlois, 2009): chronique cinéma

Par Cineablog

(How to train your dragon)
Un film de Chris Sanders et Den DeBlois
Avec les voix originales de Jay Baruchel, Gerard Butler, America Ferrera, Jonah Hill, Christopher Mintz-Plasse, Craig Ferguson, Kristen Wiig
Genre: animation
Pays: USA
Durée: 1h33
Date de sortie: 31 mars 2010

Dragons (Chris Sanders et Den DeBlois, 2009): chronique cinéma

Au cœur des terres vikings, le quotidien des guerriers n’est rien d’autre qu’un combat inlassable contre les dragons, des voleurs de bétail et des destructeurs systématiques du village. Un soir comme un autre où le combat fait rage, la destinée d’Harold, adolescent singulier et fils du chef de la petite bourgade, va prendre une étonnante tournure. Gaffeur invétéré et victime de la poisse, il n’est jamais écouté par ses pairs, pourtant cette nuit-là c’est bel et bien un dragon qu’il abat, la créature la plus mystérieuse qui soit, une Furie Nocturne. Son père, Stoïk, désespère de faire de lui un homme, c’est à dire un tueur de dragon mais lorsque le jeune homme s’apercevra que la créature est toujours vivante et clouée au sol à cause d’une aile défectueuse, il va peu à peu découvrir combien les dragons peuvent être fragiles et peureux et que les vikings sont loin de tout savoir sur leurs ennemis jurés. Il va alors apprivoiser la bête et prendre en main son destin.

Dragons (Chris Sanders et Den DeBlois, 2009): chronique cinéma

Dragons (Chris Sanders et Den DeBlois, 2009): chronique cinéma

Dernier né des studios Dreamworks en matière d’animation, Dragons est l’adaptation du roman de Cressida Cowell, Comment dresser votre dragon ?. La mythologie nordique se couple donc d’un soupçon de fantasy non sans une pincée d’humour et d’absurde qui fait justement le sel du film. Les personnages, toujours caricaturés mais haut en couleurs, procurent la matière du film, celle d’un village où chacun à sa place sauf le jeune Harold, éternel incompris et gaffeur qui désespère la communauté entière. Le film se lit donc comme un récit d’initiation où l’ingéniosité du garçon et sa propension à voir les choses d’un œil neuf va le conduire à trouver sa propre place. L’autre grande attraction sont les « bêbettes » du film, les dragons, dont la multitude des espèces est égale à leur force de destruction prodigieuse. Sous le nom de Vipère, de Cauchemar Monstrueux ou encore de Terreur Terrible, les reptiles s’en donne à cœur joie pour enflammer tout ce qui bouge non sans quelques maladresses parfois.

Dragons (Chris Sanders et Den DeBlois, 2009): chronique cinéma

Dragons (Chris Sanders et Den DeBlois, 2009): chronique cinéma

Si le film insiste sur l’amitié naissante entre l’adolescent et la créature blessée, le récit n’est pas dénué d’action et les séquences de combat sont savamment orchestrées pour dynamiser le rythme et fournir d’amples explications sur les capacités des monstres volants, véritable bestiaire plus farfelu qu’il n’y paraît au premier coup d’œil. Ce qui est source d’exercice et d’entraînement pour tous les jeunes vikings qui se respectent va être au contraire source d’admiration et d’observation pour Harold, décidément à contre courant de la coutume villageoise. Sur ce plan là, le scénario tire le maximum des possibilités narratives et mène les péripéties tambour battant quitte à, parfois, notamment au tout début, ne pas laisser le temps au spectateur d’apprécier cet univers médiéval teinté de fantastique.

Dragons (Chris Sanders et Den DeBlois, 2009): chronique cinéma

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En termes techniques, Dragons profite de l’expérience davantage maîtrisée aujourd’hui de la 3D, évitant les sempiternels objets lancés à la figure du spectateur pour davantage se concentrer sur la profondeur de l’image, offrant des points de vue privilégiés sur cet univers dépaysant. Les scènes de vol n’ont rien à envier à celles d’Avatar, la même sensation de suspension et de célérité et la même beauté plastique des hauteurs habituellement inatteignables. L’animation n’est pas en reste et fait la part belle à des gestuelles typiques de chaque personnage. La Furie Nocturne notamment est à la fois la puissance et la grâce incarnée, véritable créature racée qui tranche violemment avec l’aspect plus chaotique des autres races de dragons. Les effets de matière, de textures et le soin apporté aux éclairages sont saisissants. Que l’on adhère ou non aux choix esthétiques du film, l’animation elle est impériale et sans faute, davantage fouillée et précise que sur les précédents films du studio, que ce soit Shrek ou bien Madagascar. Une belle réussite pour une histoire qui mêle évasion et récit initiatique tout en revisitant d’un regard décalé le monde des vikings.

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