Attention, cet article c'est un peu ta minute culturelle du jour ami lecteur, alors sois zattentif...
Lors de notre voyage au Brésil, j’ai fait tout plein de superbes découvertes gustatives… la goyabada (qui a inspiré ce cheesecake), les castanha do Para ou noix du Brésil, les churrascarias avec leurs orgies de grillades délicieuses, toutes sortes de caïpirinhas à base de cachaça (le cocktail typique du Brésil : traditionnellement à base de citron vert, mais se fait avec toutes sortes de fruits, voire d’alcools différents, article et recettes à suivre…), le maté (sorte de thé / infusion locale, j’adore), le farofa (de la farine de manioc poêlée, je suis trop fan), la feijoada (plat national brésilien, sorte de ragoût de viande, servi avec riz, haricots noirs et tranches d’orange), les délicieux pão de queijo (pains au fromage et au manioc), les agua de coco bues à même la noix de coco, les jus de fruits frais souvent exotiques, inconnus et intraduisibles dont le jus de pitanga, d’acerola, de mangaba ou celui de caju (hyper curieux : c’est le jus du fruit qui donne la noix de cajou). Mais aussi il y a l’açai.
L’açai, c’est quoi ? En fait, c’est une petite baie qui ressemble à une myrtille, et qui pousse en Amazonie principalement sur un certain type de palmier. Traditionnellement, c’est un aliment consommé par les indiens d’Amazonie.
Aujourd’hui on en entend de plus en plus parler comme d’un « super aliment », aux côtés de la cranberry, du goji et d’autres fruits quasi introuvables chez nous. Le buzz ambiant affirme qu’il aurait tout plein de vertus comme faire maigrir (hum…), ralentir le vieillissement, donner un coup de fouet énergisant, arrêter les guerres et sauver les dauphins. En fait rien de tout ça n’est prouvé (sauf sauver les dauphins, ça c’est vrai, j’vous jure !). Malgré (ou profitant de…) l’absence d’informations, beaucoup de sites internet pas très scrupuleux essayent de surfer sur la vague en proposant des gélules, de la poudre ou du jus d’açaï, à prix d’or bien sûr. Et au détriment des indiens d’Amazonie qui n’ont plus les moyens de s’en offrir à cause de l’explosion de la demande des pays industrialisés (qui ont fait flamber les prix…)
Par contre, une fois qu’on s’est dit tout ça, c’est super bon.
Au Brésil on le trouve surtout sous forme de jus (souvent mélangé avec d’autres baies d’Amazonie comme le guarana), ou sous forme de sorbet, l’açaï na tigela. On le déguste dans des bars à jus, souvent présents près des plages. L’açaï en sorbet est servi dans des grands bols et agrémenté la plupart du temps de muesli et de morceaux de fruits.
Je n’ai pas pensé à prendre de photo d’açaï dégusté dans un bar à jus (trop occupée à manger la tête dans le bol tellement c’était bon), par contre j’en ai acheté dans un supermarché et je l’ai bombardé de photos. Il était également vendu avec son petit sachet de muesli à saupoudrer sur le sorbet. Et il était tout aussi bon. Je n’arriverai pas à vous décrire le goût, ça ne ressemble à rien de connu chez nous, mais si je vivais au Brésil, j’en mangerai tous les jours !
En conclusion, si je suis trèèèèès sceptique vis-à-vis des allégations pseudo médicales autour de l’açaï (comme des autres « super aliments », si vous avez l’occasion d’en manger lors d’un voyage en Amérique Latine, n’hésitez pas !