Voici les 13 propositions formulées par la commission Olivennes sur le téléchargement illicite.
1. Ramener la fenêtre VOD de 7 mois et demi après la sortie en salle à
4 mois. A cette occasion, les professionnels du cinéma analyseront
l’impact d'une telle mesure sur chacun des acteurs économiques de la
production et de la distribution et réexamineront si nécessaire les
mécanismes de financement du cinéma.
2. Aussi longtemps que les mesures techniques de protection (DRM) font
obstacle à l'interopérabilité, abandonner ces mesures sur tous les
catalogues de musique.
3. Subordonner les aides à la production du Centre national de la
cinématographie à l'engagement que le film soit rendu disponible en VOD.
4. Généraliser le taux de TVA réduit à tous les produits et services culturels, cette baisse étant intégralement répercutée dans le prix public.
5. Dans le cas où cette baisse serait obtenue, élargir l’assiette des
abonnements internet « triple play » soumis au taux réduit en
contrepartie de l’institution d’une taxe alimentant des fonds de
financement de la création et de la diversité musicales comme cela a
été fait pour le cinéma.
6. Publier un indicateur de piratage tenu par les pouvoirs publics, au maximum trimestriellement, de préférence mensuellement.
7. Regrouper les ayants droit en un agence unique chargée de lutter
globalement contre le piratage et de favoriser l’évaluation, le choix
et la promotion de technologies, communes ou convergentes, de marquage
et de reconnaissance des contenus.
8. Généraliser les techniques de filtrage des contenus pirates par
accord avec les ayants droit sur les plate-formes d’hébergement et de
partage des œuvres numérisées grâce au choix d’une technologie
d’empreinte (ou d’un nombre réduit d’entre elles), qui trouverait sa
pleine utilité si éditeurs et ayants droit fournissent les sources
permettant l’établissement de larges catalogues d’empreintes de
référence.
9. Expérimenter les techniques de filtrage des fichiers pirates en tête
des réseaux par les fournisseurs d’accès à internet et les généraliser
si elles se révèlent efficaces.
10. Simplifier et clarifier la circulaire adressée au Parquet pour
l’application de la loi dadvsi pour favoriser une application plus
effective de la loi.
11. Prendre le décret déterminant des juridictions spécialisées dans la
lutte contre la contrefaçon numérique, ainsi que celui prévu par
l’article L. 336-2 du code de la propriété intellectuelle relatif aux
modalités de diffusion de messages envoyés par les fournisseurs d’accès
pour sensibiliser les internautes.
12. La Commission nationale de l’informatique et des libertés doit
tirer les conséquences de l’arrêt du 23 mai 2007 du Conseil d'Etat
annulant sa décision du 18 octobre 2005 refusant à diverses sociétés
d’auteur l’autorisation nécessaire à la mise en place d’un fichier
permettant la recherche et la constatation des actes de contrefaçon sur
internet.
13. Mettre en place soit une politique ciblée de poursuites, soit un
mécanisme d'avertissement et de sanction allant jusqu'à la suspension
et la résiliation du contrat d'abonnement, ce mécanisme s'appliquant à
tous les fournisseurs d’accès à internet. Il peut nécessiter la mise en
place d'une autorité indépendante.
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