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Born to be wild...

Publié le 28 mars 2010 par Thelynx

Born to be wild...


Au détour des infos, je l'ai vu... J'ai pris une claque.
Maigre, vieilli, la main et la tête dans des pansements, arrivant tout juste à se déplacer. Il est très malade, Billy. Il ne pèse plus qu'une cinquantaine de kilos. Une sale bête lui ronge la prostate. Quelques semaines encore, quelques mois peut-être, avant que la bestiole n'achève son travail...
Peintre, poète, photographe, acteur, réalisateur, Dennis Hopper est un très grand qu'il serait juste de saluer de son vivant tant qu'il en est encore temps.

Trop rebelle ou trop marginal pour avoir accepté de jouer avec le star système, c'est pourtant une légende à la carrière époustouflante à tous points de vue qui est entrain de fondre sous nos yeux avant de disparaitre !

On se souvient de lui évidemment dans le rôle de Billy dans sa première réalisation, Easy Rider, aux côtés de Jack Nicholson et Peter Fonda, mais aussi dans celui du reporter déjanté d'Apocalypse Now, ou encore du mystérieux Ami Américain de Vim Wenders... Mais on ne compte pas le nombre de chefs d'oeuvres auxquels il participé, en les écrivant, ou en interprétant des premiers ou seconds rôles toujours habités de cette faculté à jouer avec la ligne jaune...

Rusty James, Colors, The Indian runner, La fureur de vivre, Géant, Blue Velvet, The last movie, Luke la main froide, pendez les haut et court, Basquiat... et tant d'autres. Que des films indélébiles qu'il aura marqué de son regard clair, ironique ou glaçant.

Ses amis, Sean Penn, James Dean, Andy Warhol, Jack Nicholson, Viggo Mortensen dont certains sont partis depuis longtemps, montrent à quel point l'homme est talentueux et visionnaire dans ses choix et laissera derrière lui une trace indélébile dans notre mémoire.

Avec Easy Rider, son chef d'oeuvre, il a fait découvrir le monde hippie à une Amérique encore coincée dans ses certitudes pudibondes, avec en prime un acteur de génie en Jack Nicholson.

Toujours là où naissent stars ou chef d'oeuvres, il a contribué à l'émergence d'autres talents aussi puissants que Sean Penn ou Vigo Mortensen. Tous des personnalités charismatiques et marginales.
Avec sa fréquentation d'Andy Warhol, il pénétra le monde du Pop Art pour ne plus le quitter et en devenir l'un des plus grand collectionneur au monde.

Un grand maître est entrain de doucement quitter le navire...

Salut à toi l'artiste ! Tiens bon !



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