Magazine Environnement
Une heure pour la terre, une heure pour l'espoir ?
David Longuépée
Intronisée en 2007 pour la première fois à Sydney et organisée par le World Wide Fund for Nature (WWF) , l’heure de la terre (Earth Hour ) 2010 a d’ores et déjà tenu ses promesses. Plus de 4000 villes à travers le monde, représentant 126 pays ont participé à l’évènement.
© Crédit photo: wwf/flickr
De l’opéra de Sydney au Golden Gate de San Francisco, en passant par la cité interdite de Pékin, la tour 101 de Taipeh , les pyramides d’Égypte , ce sont les monuments les plus prestigieux de la planète qui se sont éteints entre 20 h 30 et 21 h30 , samedi 27 mars formant une sorte de vague d’obscurité .
« Earth Hour est un événement mondial fédérant des centaines millions de personnes et leur permettant d’exprimer leurs préoccupations face aux effets dévastateurs du changement climatique », déclarait Jim Leape, Directeur général du WWF.
Paris, la ville lumière, a éteint près de 250 de ses bâtiments et monuments dont Notre-Dame, la Tour Eiffel, l'Arc de Triomphe, le Louvre. Pour célébrer cet évènement, les Parisiennes et Parisiens se sont réunis au pied de la Tour Eiffel autour d’un énorme
60 composé de 1600 bougies. Les parisiens ont été rejoints par les citoyens des 250 villes en France, dont la plupart des grandes villes tel Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Nantes, Nice, Strasbourg, Toulouse.
© Crédit photo:wwf/flickr« Avec Earth Hour, le WWF a démontré qu'il était possible de réveiller les consciences sur l’ensemble de la planète au sujet du péril climatique. Il y a aujourd’hui un scepticisme après l’échec de Copenhague et l’échec de Doha. Il faut montrer de l’espérance, du rêve pour dire que le WWF restera constant dans son combat pour transmettre aux générations futures une planète vivante et joyeuse. Earth Hour est la manifestation mondiale contre le réchauffement climatique » a déclaré Serge Orru, Directeur général du WWF-France
« Il ne suffit pas de faire des lois, des décrets, il faut aussi une adhésion du grand public à cette cause, à cette nécessité de lutter contre le réchauffement climatique, et je crois que cela passe par des événements symboliques comme celui de ce soir » déclarait Jean Jouzel, Vice-président du GIEC.
Cependant l’opération n’est pas sans soulever quelques critiques de la part d’associations environnementalistes.
"Faire une fête en plein air, au champagne et aux bougies pendant la nuit la plus douce de l'année, pendant seulement une heure, montre qu'il ne s'agit que d'un événement vert de pure forme", a déclaré Viv Forbes, président de la Carbon Sense Coalition.
Gageons malgré tout que l’opération est d’ores et déjà un succès. Quatre ans après la première édition, qui avait vu 2 millions de personnes participer à l’opération , en 2010, c’est près de 1 milliard d’humains qui se sont associés à l’évènement. Soit près de 1/6eme de la population de la planète. Il y a des symboles et des événements de pure forme moins rassembleurs !!