En lisant « Dans l’œil noir du corbeau » de Sophie Loublière, on ne peut que penser aux récits de Mary Higgins Clark, principalement construits à partir d’une recette unique : une héroïne célibataire, dont on devine petit à petit les blessures du passé, se retrouve confrontée à un mystère qui la conduira vers un officier de police, également célibataire. Le suspens n’est alors pas trop lourd : elle finira dans ses bras !
Certes, l’auteur a ici incorporé quelques originalités : l’officier en question est un retraité bourru, de premier abord peu attrayant, mais sa carapace fondra au fil des pages pour laisser place à un grand cœur, repenti de ses erreurs du passé. Le « happy end américain » est évité par un énième rebondissement de l’intrigue mais cela ne semble pas suffire à sauver le récit de ses clichés, certainement amplifiés par le fait que l’action se déroule à San Francisco. L’auteure explique dans ses remerciements qu’elle avait d’abord située cette histoire dans les Vosges … le changement semble dommage : la ville de la côté ouest américaine paraît certes plus exotique à un public français mais les Vosges auraient peut-être pu offrir un cadre plus authentique.
Une autre originalité est la passion des deux personnages pour la cuisine. Les recettes sont détaillées et ponctuent le récit. Malheureusement, Patricia Cornwell avait déjà introduit ses éléments il y a quelques années, avec son héroïne Kay Scarpetta, aimant se retrouver dans sa cuisine pour préparer des plats d’origine italienne. Cornwell en avait tiré un livre de recettes entièrement basé sur les compositions culinaires évoquées dans chacun de ses livres composant la série Scarpetta.
Mais ne soyons pas trop dur avec cet ouvrage. C’est un polar qui se lit très bien et quoiqu’il arrive, on a envie de connaître la fin.
Jeu de briques
Snake
Pacman
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