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La Ville de Paris pointe la censure qui frappe Lalie Walker

Par Actualitté
Alors que ne revoilà pas la sous-préfète, voici que l'affaire Lalie Walker revient sur le devant de la scène. Pour mémoire, petite mise en plis : la romancière avait rédigé un polar qui se déroule au marché Saint Pierre, le temple du tissu, avec une prise d'otages et quelques mauvais coups.
Aux malheurs des dames, loin de faire de ce marché un lieu paisible, le prend pour cadre, avec tout ce qu'un polar peut impliquer. Bilan des courses, Village d'Orsel, la société qui gère le marché, s'émeut de retrouver son établissement dans le livre et attaque aussi sec pour diffamation et atteinte à l'image. Et réclame 2 millions € de dommages-intérêts. On croit rêver, mais nous étions loin des calembours du premier avril alors...
La Ville de Paris pointe la censure qui frappe Lalie Walker« Ce livre cite notre marque ! C'est une marque déposée ! Ce site est protégé ! On ne touche pas et on ne parle pas du Marché Saint-Pierre sans l'autorisation du propriétaire et du dirigeant. C'est n'importe quoi, c'est de la diffamation », expliquait Robert Gabbay, de Dreyfus Deballage, début mars, quand l'affaire a éclaté. Mais aujourd'hui, manifestement, on fait profil plus bas.
Sauf qu'entre temps, le Conseil de Pris vient d'entrer dans le jeu, après que l'auteure et l'éditeur ont reçu différentes marques de soutien. En effet, Ian Brossat, président du groupe PCF-élus du parti de gauche, suite à une proposition des verts sont intervenus pour rappeler que « les poursuites judiciaires portent gravement atteinte à la liberté d'expression, alors même qu'il s'agit d'une oeuvre de fiction précédée d'un avertissement de l'auteure en ce sens ».
Mieux : Christophe Girard a assuré qu'il demanderait au ministre de la Culture, lequel avait si brillamment défendu le livre face au stand vide de Hachette, qu'il intervienne et manifeste son avis. Une dimension politique qui pourrait servir la cause des accusés, mais que l'on ne risque pas de voir arriver si vite.
En outre, Lalie atteste que via internet et par le biais de nombreux messages, le soutien d'un très vaste public s'est fait sentir. Auteurs, internautes et même des professionnels n'ayant rien à voir avec le monde du livre se sont fendus d'un mot pour lui dire leur solidarité dans cette grotesque histoire.
Seule la question pertinente subsistera : « Mais où est-ce que cela s'arrête ? Il est interdit de parler de caddie - marque déposée - de Velib -marque déposée. Si je mets en scène un personnage mangeant un hamburger dans un fast-food, je risque d'être poursuivie par Mc Donald. Où est la limite ? », expliquer-t-elle dans Culture France.

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