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Test de Rise of Prussia

Publié le 01 avril 2010 par Cyberstratege

Rise of Prussia

Ageod nous livre son nouvel opus, consacré à la guerre de Sept ans (1756-1763), utilisant le moteur de jeu qui a fait le succès des titres précédents comme Birth of America, Napoleon’s Campaigns ou American Civil War.
Comme son nom l’indique, Rise of Prussia (« l’essor de la Prusse »), le jeu est centré sur le principal protagoniste de cette guerre, à savoir Frédéric II et son armée, et les joueurs apprécieront le défi que constitue la position de la Prusse.

Un petit rappel historique aidera ceux qui ne sont pas familiers de la période à en comprendre les enjeux. Rise of Prussia aurait pu commencer une dizaine d’années plus tôt, quand profitant de la crise de succession que connait l’Autriche, Frédéric II en profite pour annexer la Silésie, doublant ainsi la population de son petit royaume. La guerre qui ravage alors l’Europe entre 1740 et 1748 oppose l’Autriche et l’Angleterre à la Prusse alliée à la France. L’armée prussienne montre déjà toutes ses qualités et Frédéric II ses talents de stratège et son opportunisme. Obtenant une paix séparée avec l’Autriche qui confirme sa possession de la Silésie, il laisse ses anciens alliés finir la guerre.

Au sortir de cette guerre, la France se sent trahie d’avoir « travaillé pour le Roi de Prusse » selon le mot de Voltaire, l’Autriche ne digère pas l’annexion de la Silésie, l’Angleterre est grandie économiquement… Tous les ingrédients sont réunis pour le déclenchement d’une nouvelle guerre. Comme l’écrit Frédéric II dans ses mémoires, écrites en Français : « Il est visible que cette paix faite à la hâte était l’ouvrage d’un mouvement précipité, et que les puissances sacrifiaient à l’embarras présent de leurs affaires les intérêts de l’avenir. On éteignait d’une part l’incendie qui embrasait l’Europe, et de l’autre on amassait des matières combustibles propres à prendre feu à la première occasion ».

Quelques années plus tard l’Autriche n’a donc pas de mal à obtenir l’alliance de la France, qui de son côté est au bord de la guerre avec l’Angleterre à cause des colonies, notamment en Amérique (rappelez-vous Birth of America et Wars in America). La Russie s’allie à l’Autriche, entraînant dans son sillage la Suède : les acteurs sont en place, la tragédie peut commencer.
On voit donc la situation de Frédéric II : encerclé par les Suédois au Nord, les Russes à l’Est, les Autrichiens au Sud, et les Français à l’Ouest, s’en est fini de son royaume s’il n’agit pas rapidement. Son plan est simple, il espère vaincre ses ennemis séparément. La Saxe, alliée de l’Autriche, étant sur la route de l’Autriche, il l’envahit en août 1756 déclenchant les hostilités.

Voilà le défi que représente le jeu. Même si l’on peut trouver beaucoup de plaisir à jouer la coalition autrichienne, où le défi sera de coordonner les actions des différentes armées éparpillées, on aura certainement plus de plaisir à élaborer une stratégie gagnante pour le royaume de Prusse, encerclé, inférieur en nombre mais supérieur militairement.

Un moteur de jeu rodé

Rise of Prussia utilise le même moteur de jeu, on l’a vu que Les Campagnes de Napoléon par exemple. On retrouve donc un jeu stratégique où le joueur manipule des armées aux ordres de batailles extrêmement détaillés (jusqu’aux bataillons), avec des tours de jeu de 15 jours.

Trois didacticiels permettent d’apprendre les rudiments (vraiment les rudiments…). Un scénario court de 9 tours permet de se familiariser avec le jeu (l’invasion de la Saxe), et six autres campagnes sont proposées, dont la campagne complète de 176 tours.
Le joueur déplace ses unités, gèrent ses renforts, choisit les postures de chacun de ses corps, mais n’a aucune prise sur le déroulement des batailles, qui sont résolues automatiquement. Voyons maintenant ce que Rise of Prussia apporte de nouveau.

La carte

Encore une fois les développeurs ont bien travaillé comme l’atteste le premier contact que l’on a avec le jeu, la carte. Représentant une bonne partie de l’Europe elle s’étend du Rhin à la frontière russe et du Sud de la Suède aux Alpes autrichiennes.
Le zoom maximum montre la beauté de la carte.

Rise of Prussia - visualiseur armées

Il montre aussi une nouveauté de ROP, le « visualisateur d’armées », l’icône représentant le portrait de Frédéric II en haut à gauche de l’écran. Il y en a un par armée, et cliquer dessus permet de centrer l’écran sur son général, chaque général de corps clignotant en rouge. Chaque corps d’armée est figuré par un petit diamant sur le visualisateur qui permet de le retrouver sur la carte. C’est un système très pratique surtout avec cette carte immense où les corps d’armée sont disséminés.

Le recrutement

Les recrues, supposé que vous en ayez en abondance, réparent le nombre, mais non pas la qualité des soldats que vous avez perdus. Votre pays se dépeuple en renouvelant votre armée : vos troupes dégénèrent, et si la guerre est longue, vous vous trouvez enfin à la tête de paysans mal exercés, mal disciplinés, avec lesquels vous osez à peine paraître devant l’ennemi. (Frédéric II, Mémoires)
On trouve une nouveauté particulièrement intéressante en bas à gauche de l’écran.

Rise of Prussia - sans-soucis

Inspirés du château « sans-souci » de Frédéric II, l’angelot supportant le globe donne accès au grand livre, classique des productions d’Ageod (liste des unités, objectifs, options militaires), et l’aigle permet d’entrer en mode de recrutement militaire et de montrer les unités disponibles et les zones susceptibles de les accueillir (en vert). Ce nouveau système est particulièrement efficace et intuitif. Mais attention aux troupes fraichement composées qui sont très vulnérables aux attaques.

Rise of Prussia - recrutement

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