Diffamation : un écrivain scientifique s'en sort en appel

Trois juges ont rendu un verdict qui va modifier considérablement les affaires de diffamation, mais également simplifier la vie des gens qui remettent en question des comptes-rendus scientifiques, grâce à l'affaire de Simon Singh.
Remportant une victoire cruciale dans ce procès considéré comme une affaire majeure en Angleterre, tout remonte à un article que rédige l'écrivain et scientifique en avril 2008. Évoquant des pratiques de la British Chiropractic Association, Simon qualifie de fallacieux les traitements utilisés pour les soins infantiles notamment contre l'asthme ou les coliques.

Et refusant de présenter des excuses ou même de revenir sur ses propos, Simon se retrouve engagé dans une procédure judiciaire sinistre, intentée par la BCA.
Un premier jugement favorable, rendu en mai 2009 tourne en faveur de l'établissement, et établissait une réelle atteinte à l'image : Simon faisait des commentaires sur les pratiques dévalorisants et nuisibles. Et voilà que 100.000 £ sont déjà englouties dans cette procédure. Mais Simon n'en démord pas : d'autant que vendredi, le juge reconnaît qu'il n'a pas approché cette affaire sous le bon angle, et finit par rendre raison à l'accusé.
Sa réaction relève bien d'un exposé de faits véritables et non d'un simple avis contraire, et en prouvant que sa déclaration au sujet du BCA était authentique, voilà que Simon finit par s'en sortir.
Reste que si l'appel lui donne raison, le BCA ne s'arrêtera pas là, estimant que désormais, sa réputation est en jeu... C'est avant tout le système légal concernant la diffamation qui aujourd'hui est farouchement hostile aux journalistes, qui aura été ici remis en cause...