Amazon n'échappera pas au modèle d'agence des ebooks

Finie. Foutue. Pas la peine de continuer. La campagne d'Amazon visant à grappiller des parts de marché en proposant des ebooks à tarifs volontairement trop bas, et surtout vendus à perte ne marchera plus. Avec l'arrivée de l'iPad, Apple va faire plier la concurrence et les éditeurs seront en appui pour soutenir le modèle d'agence.
Si pour le moment quelques titres sont indisponibles dans la boutique, Amazon assure que ce ne sont que des retards temporaires qui seront réglés sous peu. Ils devaient déjà l'être le 3 avril. Toutefois, le modèle d'agence préconisé par Apple n'a pas conduit à une augmentation massive des prix, puisque l'on retiendra dans les 15 meilleures ventes du NYT :

• 9 ouvrages à 9,99 $
• 1 ouvrage à 10,99 $
• 2 ouvrages à 11,99 $
• 3 ouvrages à 12,99 $

Ce qui reste à peu près normal. Mais simplement, est apparue entre temps la mention : « Ce prix a été fixé par l'éditeur. » Pour dédouaner au maximum Amazon.
Au cours du week-end, signalons également que les ebooks de Penguin on été supprimés, attendu que les firmes ne sont pas tombées d'accord sur leurs modèles. Penguin l'avait annoncé aux agents et aux auteurs : pour le moment, il ne se passe rien. Et ce sera le cas pour tous les livres numériques publiés à compter du 1er avril. Quelle mauvaise blague...
Avec Hachette, autre paire de manches : les négociations ont abouti in extremis, mais quelques soucis techniques entraînaient un retard certain sur les délais à tenir. Le retour des livres était prévu pour une date entre le 3 et le 5.
Enfin, si l'on souhaite avoir un outil de comparaison, en 2007, le Kindle sortait avec 90.000 titres ou presque à son catalogue. Aujourd'hui, il en compte 450.000, lorsque l'iBookstore en contient 60.000 payants et 30.000 gratuits.