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Dragons

Publié le 07 avril 2010 par Flow

Dragons. (de Chris Sanders)

How I met my dragon.

 

Le Dreamworks nouveau est arrivé. Et en 3-D. Après deux films en demi-teinte (Planète 51 et Monstres contre Aliens), le dernier né fait il preuve d’un regain d’ambition?

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L’histoire raconte comment un jeune garçon viking, différent et donc victime de moqueries, se prend d’affection pour un dragon alors que ces derniers sont chassés par son peuple. Le scénario n’est guère original, voir carrément banal. Un être exclu par ses congénères va se relever et devenir fort. Vu comme cela, le film est prévisible de bout en bout. Il répond au cahier des charges imposé, livre son message sur la tolérance, le dépassement de soi et l’acceptation. Mais il n’est pas que cela. Et heureusement.

Valse avec la 3-D.

La 3-D est la nouvelle vedette du cinéma. Depuis le succès d’Avatar, les projets se développent et on peut craindre qu’elle devienne seulement un gadget attrape nigaud, moyen peu subtil de lutter contre le piratage. Ce film a été préparé bien avant la sortie de celui de Cameron sur les écrans, il est donc trop tôt pour se prononcer sur l’avenir de cette technologie nouvelle. Au vu du résultat ici, on peut dire que c’est encourageant tout de même. A des lieux d’un simple artifice, elle trouve ici un sens. Peu d’objets qui vous foncent sur le museau mais un univers en relief de qualité qui culmine lors des phases de vols. C’est à présent le nouveau standard qualité pour Dreamworks. Interdit pour eux de faire moins abouti. Ainsi, l’univers enchante et c’est avec plaisir que l’on y évolue.

Les relations au cœur de l'histoire.

L’univers posé, il ne fait pas tout. Le scénario étant classique, il fallait que les personnages soient réussis pour finir de convaincre. Mission accomplie. Que se soit Harold, l’enfant mal dans sa peau qui affronte la vie avec des sarcasmes à peine voilés, le père et chef du village partagé entre l’amour qu’il porte à son fils (qu’il ne comprend pas) et ses responsabilités ou encore le dragon dont la bougne irrésistible fait penser à un chat, ils sont tous diablement attachants. Les relations qui les unissent sont le cœur du film. La première et la plus intense est certainement celle de Harold et du dragon. Les scènes dans lesquelles il apprivoise "la furie nocturne" feront chavirer le cœur des enfants (et pourquoi pas des adultes). Quelque part entre E.T et Lilo et Stitch (dont Sanders est issu) la relation de l’homme et de l’animal est toujours vecteur de beaucoup de tendresse qui nous fait retomber en enfance. La relation compliquée entre le père et le fils est également très belle. La maturité dont elle fait preuve étonne de la part du studio. Tout en tension et silence gênés, elle est plaisante à suivre. Certains s’y reconnaîtront à coup sûr.

Coup de gueule...

... contre la VF, tout simplement calamiteuse qui ne rend en rien hommage au film. La voix de Donald Reignoux me paraît peu appropriée au personnage de Harold. De même, la traduction systématique des noms anglais fait de la peine. Pourquoi Hiccup est il devenu Harold? Comme si ce prénom faisait viking... De même, Toothless qui devient croque mou... Le film gagne à être vu en VO.

Au final, ce film d’animation est une agréable surprise. Adaptation libre du livre Comment dresser votre dragon, de Cressida Cowell, il se base sur une trame classique mais il parvient à imposer univers et personnages, pour lesquels il nous pousse à avoir de l’affection. Plus mature que les autres films du studio (on effleure des sujets comme la mort, le handicap), sans toutefois atteindre la subtilité et la profondeur des Pixar, il est encourageant pour l’avenir de Dreamworks. Un film d’aventure dépaysant. A ne pas rater.

Les+:

- Univers travaillé.

- Bougne et attitude du dragon irrésistible.

- Relations. (Harold/Toothless; Harold/son père)

Les-:

- Scénario classique.

- Personnages secondaires fades. (Astrid, les gosses).

 

 

 

 

Note:

3


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