Quand Nicolas rencontre le regard de Dorothée, c’est immédiatement le coup de foudre. Ensemble, ils vont vivre une très, très grande histoire d’amour, c’est inévitable. Seulement, la réalité est tout autre, une suite d’évènements va venir attenuer cette flamme… Mais va-t-elle l’éteindre ?
Ensemble, nous allons vivre une très, très grande histoire d’amour est un film de Pascal Thomas avec dans les premiers rôles, notre nouvelle star permanentée préférée, Julien Doré. Le clone de Judith Godrèche incarné en la personne de Marina Hands et le génialissime Guillaume Gallienne de la Comédie Française (est-ce un nom composé ?).
L’histoire est tout simplement résumée dans le titre ! Seul les acteurs sont là pour soutenir à bout de bras cette comédie romantique. Cette tâche est partiellement réussie. Pour ses débuts sur grand écran, Julien Doré s’en sort avec les honneurs. On lui reprochera quelques fausses notes dans le jeu (un comble pour un musicien !). Mais peu importe, son personnage tout en timidité et en burlesque ravira tous les fans de Fernandel. Judith Godr… pardon Marina Hands est aussi charismatique qu’une miss France à la foire aux andouillettes de Clamecy. Enfin, Guillaume Gallienne (toujours de la Comédie Française) démontre à ceux qui ne le savaient pas encore, qu’il a un incroyable talent. Son rôle de tailleur muet, paradoxalement très expressif, est hilarant.
Les personnages, hauts en couleurs (et en accent), ne sont pas à blâmer. Cette comédie oscille entre le second et le premier degrés sans jamais réellement trouver sa voie. Et c’est finalement le spectateur qui est perdu ! La volonté du cinéaste de nous plonger dans un univers intemporel, nous laisse quelque peu perplexe. Au final, cette très, très grande histoire d’amour, ne nous touche pas comme elle le devrait. Seuls quelques gags, dans la plus grande tradition burlesque, combleront le jeune pitre qui se cache en vous.
Nous retiendrons le potentiel d’un chanteur devant la caméra, un talentueux comédien(encore de la Comédie Francaise) sous exploité au cinéma, et une belle photogaphie des paysages bucoliques du Poitou Charente (si cher à Ségolène). Amoureux de belles bagnoles et d’explosions, le petit Kevin, lui, ne sera pas comblé par ce cinéma « mélancomique » qui, à défaut de nous avoir fait rire, nous a laissé un goût de vieille France en bouche.
Votre dévoué serviteur